Burundi: Interview de Gordien Ngendakumana qui nous donne ses impressions sur le projet LATAWAMA !

  • Interview : Gordien Ngendakumana : « Grâce au projet LATAWAMA, les lits de séchage de la station d’épuration des eaux usées de Buterere seront fonctio


Le projet LATAWAMA, mis en œuvre par Enabel sur financement de l’Union éuropéenne, vient de lancer les activités de réhabilitation des lits de séchage de la station d’épuration de Buterere.

Gordien Ndikumana, coordinateur de l’ex setemu (services techniques municipaux ) auprès de l’Obuha* (office burundais de l'urbanisme, de l'habitat et de la construction) donne ses impressions sur le deroulement des travaux.

Le Projet LATAWAMA en collaboration avec l’OBUHA*, vient de commencer les activités de réhabilitation des lits de séchage, en quoi consiste le travail en cours ?

Les lits de séchages de la station d’épuration de Buterere ne sont plus opérationnels. Avec l’appui du projet LATAWAMA, nous avons cette chance de les réhabiliter afin d’améliorer le fonctionnement des bassins de traitement des eaux usées. Le projet prévoit aussi d’appuyer le laboratoire d’analyse des eaux en équipements analytiques et en réactifs. On pourra ainsi mesurer la qualité des eaux que nous recevons avant le traitement et après le traitement. On a commencé par la réhabilitation pilote de deux lits de séchage pour en connaître le coût et en valider la faisabilité technique. Cette opération prendra deux mois et après on pourra étendre les travaux à tous les lits de séchage. 

Pourquoi réhabiliter les lits de séchages ?


Quand vous avez un système d’épuration des eaux usées constitué de lagunes anaérobies recevant des eaux usées brutes, il se forme constamment des dépôts des boues qu’il faut régulièrement enlever. Si le volume des boues devient important, le temps de séjours des eaux usées dans les bassins est réduit. Cela impacte l’épuration des eaux usées ; le temps de rétention dans les bassins diminue et les bactéries n’ont pas le temps nécessaire pour transformer les matières organiques. C’est pourquoi à un moment donné, on est obligé d’évacuer les boues dans les bassins. Après évacuation, il faut avoir où les mettre. C’est dans les lits de séchages qu’on doit traiter ces boues pour en diminuer le volume et éventuellement les valoriser. 

Que vont y gagner les habitants de la ville de Bujumbura ?

Les habitants de la ville de Bujumbura auront un avantage car si l’on observe la qualité de l’eau traitée à l’exutoire sur le lac Tanganyika, c’est en peu déplorable. Après les travaux il y aura une amélioration de la qualité des eaux traitées.

Quelle est votre appréciation par rapport au déroulement des travaux ?


Mon appréciation est très bonne parce que je vois déjà des résultats qui se profilent à l’horizon. On est au début, mais le rythme est rassurant. Je crois que d’ici deux mois, les résultats seront palpables.

Que compte vous faire dans l’avenir ?

Nous espérons qu’avec l’appui du projet ou avec d’autres partenaires nous pourrons résoudre les problèmes restant en amont, soit améliorer la collecte des eaux usées brutes.

*L’Obuha est l'Office burundais de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction qui regroupe six institutions. Cet office a entre-autres missions, la gestion des terres domaniales, l’évacuation des eaux usées et d’immondices ainsi que la réparation des voiries urbaines et semi-urbaines.Les six institutions fusionnées sont la direction générale de l’urbanisme et de l’habitat, laboratoire national du bâtiment et des travaux publics, la direction générale du bâtiment, la Régie des Services Technique Municipaux (SETEMU), Encadrement des Constructions Sociales et Aménagement des Terrains (ECOSAT) ainsi que la Société Immobilière Publique (SIP).

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