Réunir les acteurs du secteur agricole autour des recherches participatives dont les produits profitent aussi bien aux chercheurs qu’aux producteurs : tel est le but du projet TAERA (Transition Agro-Ecologique par la Recherche Agricole) financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par Enabel au Bénin. Pour atteindre cet objectif, plusieurs étapes sont à franchir dont l’une d’elle est la signature de conventions de subside avec les universités nationales de Parakou et d’Abomey-Calavi qui a eu lieu le lundi 28 juin 2021 au Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP).
C’était en présence des responsables des universités, du chargé de programme de l’Union Européenne, du représentant d'Enabel, des représentants des organisations professionnelles de producteurs de riz et de produits maraîchers.
Au Bénin, plusieurs innovations probantes sont issues de la recherche mais ne sont pas largement diffusées auprès des producteurs. De même, plusieurs innovations endogènes sont mal connues, mal documentées et par conséquent très peu diffusées. C’est pour apporter une solution à cet état de chose, que le projet TAERA s’est donné pour but de regrouper les chercheurs et les producteurs autour de thématiques de recherches co-définies pour aboutir à des solutions scientifiquement prouvées et auxquelles les producteurs s’identifient.
Les conventions de subside signées entre ces différents acteurs permettront respectivement aux Universités d’Abomey-Calavi et de Parakou de :
- valider les innovations agroécologiques performantes pour les systèmes de production maraîchère et rizicole et élaborer un référentiel d’aide à la décision dans le domaine de la transition agro-écologique ;
- proposer des solutions « bonnes pratiques » adaptées en matière de gestion de l’eau dans les systèmes de maraîchage irrigués et les systèmes rizicoles de bas-fond sur la base de suivi technico-économique des modèles d’irrigation.
Pour y parvenir, des doctorants, au nombre de deux par université, sont recrutés et seront accompagnés d’étudiants en master. Des expérimentations seront installées en collaboration avec les organisations de maraîchers et de riziculteurs sur les champs de ceux-ci.
Ces universités sont représentées à leur tour par le Laboratory of Genetics Horticulture and Seed Sciences ou GBioS pour l’Université d’Abomey-Calavi et le Laboratoire d’hydraulique et de modélisation environnementale ou HydroModE-Lab pour l’Université de Parakou.
En procédant à la signature de ces conventions, Mme Mélanie Xuereb, Country Portfolio Manager, a, au nom du Représentant Résident d'Enabel au Bénin, adressé ses remerciements au bailleur, l’Union Européenne et au partenaire de mise en œuvre, le Ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, ainsi qu’à toute la famille d’acteurs intervenant dans le projet, pour leur grande disponibilité et leur forte implication dans la formulation et la concrétisation du projet. Mme Mélanie Xuereb renouvelle, au nom de Enabel, l’engagement à relever les défis de la transition agro-écologique.
Le Chargé de programme de l’Union européenne, M. Jean Huchon, a, pour sa part, souhaité à l’ensemble des partenaires du programme, une coopération fructueuse, ainsi que des résultats à la hauteur des enjeux du secteur pour le Bénin. A en croire M Jean Huchon, le projet TAERA dans son ensemble, contribue au renforcement des capacités nationales de la recherche agricole en générant des connaissances et des innovations scientifiques et technologiques dans les domaines de la production, de la transformation, de l’économie, des questions sociales et de l’organisation générale des chaînes de valeur. Il permettra également de développer l’architecture de la recherche nationale pour être plus efficace et propice à l’innovation et apportera des connaissances et des preuves pour alimenter les politiques et les décisions d’investissement.
Quant au doyen de la Faculté d’agronomie de l’Université de Parakou, il a exprimé sa reconnaissance à l’Union Européenne, à Enabel, ainsi qu'à toutes les institutions pour leur soutien indéfectible et leur contribution à la mise en œuvre de cette intervention. Le Professeur Michel Batamoussi est convaincu que cette intervention donnera des résultats tangibles et aboutira à plusieurs autres collaborations futures.
Rappelons que le projet Taera (Transition Agro-Ecologique par la Recherche Agricole) mis en œuvre par Enabel et financé par l’Union Européenne à hauteur de 1,5 millions d’euros (soit 984 millions de FCFA), s’inscrit dans le cadre de l’initiative Desira (Development Smart Innovation through Research in Agriculture). Il intervient dans les communes du Mono et dans deux communes du Couffo que sont Dogbo et Lalo, et travaille avec les producteurs maraîchers et riziculteurs pour la période 2019-2024. Taera vise à proposer des solutions innovantes fondées sur les résultats de la recherche-action menée en partenariat avec les acteurs locaux de la recherche ainsi que les producteurs pour une transition agro-écologique concertée au sein des filières maraîchage et de la riziculture.
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