« Nous avions beaucoup de difficultés, nous avons beaucoup souffert pour aller à Kenge et aller à l’université du Kwango où j’étudie. Nous n’allions qu’à pied parce que les motos jugeant la trajectoire trop longue n’arrivaient pas à la rivière. Elles coutaient très chers pour nous. Parfois les motards qui acceptaient de nous accompagner désistaient par manque des passagers qui puissent payer le montant exigé. Après la pluie, il fallait attendre longtemps avant de prendre la route, que ce soit pour les piétons, les vélos, les motos ou les jeeps, parce que le sol était très glissant.
On ne peut même pas parler du nombre d’accidents. Un véhicule de la CTB qui avait pris la route de Kenge-Ndjili a échoué à Matadi Mayo, c’était avant la réhabilitation. Ils ne pouvaient pas rebrousser chemin ni continuer. L’ingénieur et l’animateur ont dormi dans un village-là. Au niveau de Mbalaka Yungu, c’était un autre calvaire. Tu pouvais passer toute une journée pour parcourir 17 kms ! De l’autre côté, sur l’axe Kenge-Tsakala-Mbewa, c’était également la même chose, mais au niveau de la rivière la situation empirait lorsqu’il était question de la traversée. Heureusement qu'aujourd’hui nous avons un bac et les routes sont praticables comme vous les avez découvertes pour venir ici chez nous. Même avec 1000 francs congolais aujourd’hui, je peux prendre la moto et arriver à la maison à moins de 15 minutes sans toute la boue qui nous couvrait le corps après la pluie »
Exaucé M. Bakaba Mfutila, habitant de Kenge.
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