La
restitution de l’observatoire sur l’économie informelle a eu lieu hier à
Kinshasa. L’économie informelle est l’ensemble d’activités de production des
biens et services pratiquées par des individus ou des organisations mais très
peu ou pas du tout enregistrées et moins réglementées. En République
Démocratique du Congo, plus de quatre-vingt pour cent de la population active
travaille dans ce secteur qui est composé principalement des coiffeurs, cordonniers, réparateurs des pneus,
laveurs de véhicules, chargeurs d'automobiles, marchands ambulants, tailleurs,
ajusteurs, vendeurs des produits pétroliers, cireurs, boutiquiers, vendeurs de
produits médicaux traditionnels, etc.
Il
s’avère cependant que les différentes structures aussi bien étatiques que
privées potentiellement intéressées par ce secteur n’en disposent pas
d’informations suffisantes pour leurs actions.
Eu
égard à ce qui précède, le Programme d’Etudes et d'Expertises a mis à la
disposition du Centre de Dynamique Sociale de l’Université de Kinshasa le financement
nécessaire pour la production d’un corpus de connaissances sur ce domaine.
L’étude s’est étalée sur six mois et est réalisée en collaboration avec l’institut
de recherche sur le travail et la société HIVA de l’Université de Louvain.
Ici,
plusieurs résultats ont été obtenus à des questions variées, entre autres:
les conditions de travail dans ce secteur, les domaines d’activités les plus
touchés, les risques auxquels sont soumis les pratiquants, le sexe ratio dans
chacun des domaines, les relations avec les structures étatiques notamment le
payement des taxes, l’accès au financement, le mode d’épargne, etc.
A
l’issue de cette étude, un observatoire de l’économie informelle a été mis en
place et un site web a été créé pour cela. Ces outils constituent une
source d’informations accessible pour les acteurs voulant intervenir dans ce
secteur. Considérant que la connaissance est un préalable à la tranformation, l’accès aux l’informations sur ce secteur constituera une source d’inspiration pour des
politiques publiques et des actions d’ONG visant l’amélioration des conditions de
la population et enclenchera un processus de transformation du secteur informel vers le formel.
Des
études similaires sont envisagées dans d’autres provinces de la RDC considérant
des changements profonds du même fait qui peuvent exister selon les provinces
et les régions.
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