La RDC est confrontée à plusieurs maladies infectieuses émergentes et réémergentes (fièvre jaune, cholera, ...) contre lesquelles les infrastructures et les ressources humaines ne sont pas encore assez outillées pour y faire face. Malgré des investissements de plus en plus importants alloués à la lutte contre les maladies infectieuses, les résultats obtenus restent mitigés. La situation reste préoccupante, comme le témoigne la recrudescence des épidémies de rougeole, le nombre croissant de décès au paludisme et de cas de tuberculose multi-résistants.
Les approches classiques d'épidémologie utilisées se sont avérées très limitées pour expliquer les mécanismes d'émergence et de réémergence des maladies, leurs dynamiques spatiales et temporelles, ainsi que leurs distributions au niveau des populations. Les approches écologiques se sont montrées plus globalisantes et plus efficaces pour la compréhension de ces phénomènes morbides. Mais l'application de cette approche en RDC n'est pas encore très avancée et souffre d'un manque de financement par le pays et par la communauté internationale.
Aussi, au vu du constat de la quasi absence de ce type de formation en Afrique, vu la nécessité et l'urgence d'aider les pays Africains à se préparer aux défis sanitaires et environnementaux de plus en plus complexes, multiples et survenant dans un contexte de crise financière internationale, il a été jugé nécessaire de mettre en place le Master en Ecologie et Contrôle des Maladies infectieuses et Aléas Naturels et Gestion des Risques à la Faculté de Médecine de l'Université de Kinshasa.
Le résultat attendu le plus important est que chaque année, vingt cadres congolais sont formés en écologie des maladies infectieuses, en éco-épidémiologie, en gestion des risques et contrôle des aléas naturels.
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