La maintenance d’équipements
biomédicaux et de laboratoire permet de maximiser la valeur des ressources en
technologies de la santé.
Dans le cadre du projet Twiteho Amagara, financé par
l’Union européenne, le consortium Enabel appuie la maintenance de ces
équipements. L’ensemble des activités d’appui à la maintenance se fait en
collaboration étroite avec le Ministère de la Santé Publique et de la
Lutte contre le Sida (MLPLS) au travers de la Direction des Infrastructures
Sanitaires et des Equipements (DISE).
Les missions menées dans le
cadre de cette activité sont de trois types. Premièrement, un inventaire
exhaustif des équipements existants est établi et mis régulièrement à jour à la
suite de nouvelles acquisitions, de panne ou de déclassement de quelque
équipement que ce soit. Cette mise à jour se fait à travers une application de
Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur (GMAO). La GMAO sert
également à planifier les 2 autres types de maintenance.
Ensuite il y a des missions de
maintenance préventive, dont l’objectif premier est de prolonger la durée de
vie des équipements biomédicaux et de laboratoire et d’éviter les défaillances.
Il s’agit d’encadrer les techniciens de maintenance placés dans les districts
sanitaires pour suivre un calendrier pré établi de visites dans les différentes
formations sanitaires (FOSA) en vue de l’entretien périodique des équipements consistant
en général à une revue des listes de contrôle et entretiens non complexes.
Le troisième type
de mission qui s’effectue dans le cadre de cette activité correspond aux
maintenances curatives. Ces missions ont lieu lorsqu’une panne s’observe. Nous
pouvons prendre pour exemple le cas récent de panne d’un appareil de
radiographie de l’hôpital de district de Mukenke (province de Kirundo), pour
lequel Enabel, accompagné d’un ingénieur de la DISE a du se déplacer afin
d’évaluer le problème et d’y remédier.
Il
existe des cas où les techniciens de maintenance ne peuvent pas intervenir soit
parce que le diagnostic des pannes est difficile à poser pour cause de
connaissances limitées, de boîte d’outils limitée, ou encore parce que
les pièces de rechange ne sont pas accessibles. Dans ce cas il est fait appel à
des prestataires externes.
Cette externalisation de la
maintenance présente un double objectif. Il s’agit en premier lieu de réparer
du matériel défaillant et assurer la pérennité du fonctionnement de la FOSA en
question. Mais cela va plus loin que ça. Les prestataires externes sont
recruté-e-s pour une période déterminée. Période durant laquelle ils et elles
seront suivi-e-s dans leurs missions par les techniciens et techniciennes des
FOSA. Le but final étant de former ces dernier-e-s afin qu’à la fin du contrat
des prestataires externes, ils et elles puissent prendre le relais, monter en
compétence et assurer la maintenance des équipements plus sophistiqués.
La maintenance des équipements biomédicaux et de
laboratoire est également centrale dans une logique de protection de l’environnement.
En effet, la logique derrière la maintenance est la pérennité du matériel. Si
la maintenance est faite correctement, nous observerons moins de cas de pannes,
ce qui signifie, in fine, moins de nécessité de renouvellement du matériel. La
fabrication du matériel médical étant synonyme d’empreinte carbone élevée,
moins celle-ci est élevée, meilleur est l’impact sur la protection de
l’environnement et sur la consommation des ressources de la terre. L’aspect économique
de cette maintenance est également à prendre en considération. En effet, des
économies non négligeables sont à envisager dans le cas d’une maintenance
efficace de ces équipements car généralement, les équipements biomédicaux et de
laboratoire sont onéreux.
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