Enabel soutient l’amélioration de l’aviculture semi-moderne au Niger

  • Enabel soutient l’amélioration de l’aviculture semi-moderne au Niger

Au Niger, l’aviculture est une réponse aux problèmes d’approvisionnement des villes et campagnes en œufs de table et en viande de volaille pour contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. L’aviculture semi-moderne au Niger est une activité rentable, source de revenus et d’emploi pour les jeunes et les femmes. Cependant, des mesures importantes doivent être prises pour minimiser les risques liés au métier de l’aviculture pour les jeunes promoteurs.
Le Ministère de l’Élevage et l’Agence belge de développement (Enabel) ont mis en œuvre le Programme d’Appui au Développement de l’Élevage – PRADEL « Kiyo Arziki » (Élevage, Source de Richesse) sur une durée de 60 mois de 2018 à 2022 dans les régions de Dosso et de Tahoua. L’objectif général du programme est de renforcer la sécurité alimentaire, la résilience et les revenus des populations liées à un élevage familial. Au titre de son axe 1 d’intervention, le PRADEL s’est employé au développement des filières/chaînes de valeur d’élevage, avec l’appui à l’entrepreneuriat par la création et la consolidation des Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) de production, de transformation et de commercialisation des produits et sous-produits de l’élevage au sein des filières/chaînes bétail/viande, lait/produits laitiers et aviculture.  
L’aviculture au Niger
L’aviculture est une activité pratiquée par près de 87 % de la population active. Elle constitue une source d’aliment (viande, œufs) et de revenus pour la population. Elle contribue efficacement à assurer la sécurité alimentaire durable et la réduction de la pauvreté. Au Niger, on distingue deux types d’élevage de volailles : l’élevage traditionnel ou de basse-cour (pratiquée généralement dans les concessions) et l’élevage moderne des fermes avicoles.
La production avicole au Niger, longtemps dominée par les pratiques traditionnelles, se transforme progressivement autour des centres urbains pour devenir une véritable activité économique. L’aviculture traditionnelle représente 98 % contre 2 % pour l’aviculture moderne.
La promotion de l’aviculture a été portée par l’État à travers la création de stations avicoles depuis 1962. Aujourd’hui, l’aviculture fait l’objet d’un regain d’intérêt de la part de toutes les couches socioéconomiques, des pouvoirs publics et des partenaires techniques et financiers. L’engagement politique du gouvernement pour la filière avicole a été poursuivi et renforcé par sa politique de promotion et de développement du sous-secteur de l’élevage à travers la mise en œuvre de diverses stratégies.
C’est ainsi que le PRADEL a prévu, en plus de l’appui au développement de l’aviculture depuis 2018 pour booster la production avicole dans les régions de Dosso et de Tahoua, un soutien à des promoteurs individuels et collectifs identifiés suite à des appels à propositions. Ces promoteurs sont tous des professionnels dans le domaine, qui ont été aidés pour rendre leur activité plus performante et servir de modèle aux autres. Ils ont reçu des services d’appui-conseil en élaboration de plan d’affaires, en gestion technico-économique et en santé animale pour bien mener leurs activités d’élevage en aviculture améliorée.  
Mise en place des entreprises pilotes modèles en aviculture

Trois promoteurs ont été retenus pour renforcer leurs unités d’élevage en aviculture améliorée au niveau de Dosso et de Tahoua. Pour mettre en place ces modèles en aviculture améliorée, il a été procédé à l’acquisition et l’installation des infrastructures, équipements et matériels d’élevage (poulaillers, abreuvoirs, mangeoires et autres petits matériels) ; l’acquisition des intrants zootechniques (l’achat des sujets pintades locales et des races Galor, poulettes de ponte), d’aliments pour la volaille et de produits vétérinaires ; et la mise en place d’un dispositif d’appui-conseil. Il s’agit d’un conseil en entrepreneuriat et zootechnie à travers le recrutement de prestataires privés de services de conseil technique et de gestion.
À travers la mise en œuvre de ces entreprises pilotes en aviculture, le PRADEL a pu renforcer les capacités techniques et économiques des promoteurs grâce à la mise en place d’investissements d’élevage et au développement de compétences commerciales, en entrepreneuriat et en gestion.
Les projets d’entreprises pilotes bénéficient aussi d’actions de renforcement des capacités sous forme de coaching et cela a été utile aux promoteurs, surtout à ceux des projets pilotes modèles qui ont sensiblement modifié leur mode de gestion. Les entreprises avicoles modèles, appelées aussi Projets Pilotes Modèles (PPM) d’aviculture de première génération, ont été érigées en fermes avicoles semi-modernes. L’aviculture est considérée comme un métier à risque. Il s’avère donc nécessaire d’adapter les actions de renforcement des capacités aux besoins d’appui pour une professionnalisation technique et de management des promoteurs sur les thématiques de gestion commerciale, de prise en charge de la santé, d’accès aux financements (élaboration de plans d’affaires) et de création d’affaires.
Des actions d’information/sensibilisation, de lobbying et de plaidoyer doivent être menées auprès des décideurs, des bailleurs de fonds et des institutions financières pour que les entreprises puissent accéder aux crédits et aux financements. Il serait aussi intéressant de favoriser les relations d’affaires afin d’encourager le professionnalisme et la compétitivité entre les acteurs du secteur.

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