Au Bénin, Enabel participe à l’actualisation de la Stratégie Nationale de Protection, de Sécurité et de Sûreté Maritime

  • Au Bénin, Enabel participe à l’actualisation de la Stratégie Nationale de Protection, de Sécurité et de Sureté Maritime

Elaborée en 2012 et validée en 2013, la Stratégie Nationale de Protection, de Sécurité et de Sûreté Maritime fait peau neuve. Actualisée, la nouvelle stratégie permettra de répondre efficacement aux nouvelles facettes de la criminalité maritime et de prendre en compte les enjeux liés à l’économie bleue qui fait de chaque produit de la mer, une ressource à haute portée économique.

Un atelier de lancement du chantier d’actualisation de la stratégie et d’information sur le concept de l’économie bleue s’est tenu à Cotonou au chant d'oiseau, le 16 juillet 2021. Cet atelier était organisé par l’Agence Nationale Chargée de l’Action de l’Etat en Mer (ANCAEM), responsable sous l’autorité du préfet maritime du suivi de la mise en œuvre de cette stratégie, avec l’appui d’Enabel à travers son projet d’appui au développement du secteur portuaire (PASPort). Il a réuni le Cabinet du Ministère des Finances, l’Etat-major général des armées, plusieurs ministères et agences publiques concernées, les autorités traditionnelles, les ONG actives dans cet univers et les structures en charge de la recherche en milieu marin.

Dans son mot de bienvenue, le Préfet maritime, capitaine de vaisseau Maxime Ahoyo, a laissé entendre que les travaux d’évaluation et d’actualisation du document de la SNPSSM permettront d’avoir un nouveau document de stratégie pour une transition vers une économie bleue. Ce concept est révélateur de la prise de conscience du rapport de l’homme avec le milieu marin ; le modèle économique actuel produit beaucoup de déchets très peu recyclés. L’actualisation de cette stratégie fait partie, comme l’a rappelé le représentant résident Mr Jean François Michel, d’un ensemble d’actions initiées à la demande du partenaire béninois dans le cadre de l’appui à la révision et l’actualisation du cadre stratégique et institutionnel du secteur portuaire et notamment celui qui a trait à la sûreté maritime, fondamentale pour le transport maritime.

Il est prévu un processus participatif qui doit permettre successivement :
1) d’identifier les évolutions du contexte national, régional, et international dans le domaine concerné qui doivent être prises en compte,
2) d’évaluer la mise en œuvre de la stratégie depuis la création de l’ANCAEM fin 2014,
3) d’identifier les nouveaux axes de la stratégie,
4) de proposer un mécanisme de suivi évaluation de la stratégie ainsi qu’un mécanisme de financement.

Ce processus sera conduit par l’ANCAEM avec l’appui d’une équipe de 3 consultants, dont un chef de mission consultant international, et deux consultants nationaux dont un juriste et un environnementaliste, qui ont eu l’occasion de développer brièvement devant les participants les concepts et les problématiques qui devront être abordés.
Mr. Orou Herman Takou, Directeur de Cabinet du Ministère de l’Economie et des Finances a rappelé à l’ouverture des travaux « qu’ un nombre grandissant de problèmes sécuritaires persistent dans les zones maritimes tels que le trafic de drogues, la piraterie, la pêche illégale, les vols à main armée. Des acteurs illégaux exploitent librement l’espace maritime africain en raison de son immensité et du manque de dispositifs efficaces de surveillance ».

Des mesures efficaces doivent être prises pour endiguer la criminalité maritime. Tout en remerciant Enabel, le directeur de cabinet du Ministère des Finances et de l’Economie, M. Orou Hermann Takou, a procédé à l'ouverture des travaux, en faisant remarquer la présence des chefs religieux qui, selon lui, aideront grâce aux religions endogènes à préserver l'écologie grâce entre autres à la sacralisation de certaines ressources naturelles telles que les forêts, la mer...
Pour lui, le défi consiste également à mettre à disposition de la marine nationale les moyens de ses ambitions, à renforcer les capacités opérationnelles des autres acteurs en mer, à opérer des mutations ou des impulsions pour des secteurs historiques ou émergents, et, enfin à démontrer sa compétence en matière de gestion d'espaces naturels marins protégés.

Une séance de questions réponses a permis aux participants présents au cours de ce premier atelier de faire des suggestions et de clarifier certains points. Le processus d’actualisation devrait s’étaler sur plusieurs semaines, et un comité de pilotage est en cours de constitution pour valider les divers livrables prévus. Plusieurs ateliers seront organisés au cours de ce processus.  

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