Au Burkina Faso, Enabel renforce les compétences des interprètes judiciaires

  • Enabel au Burkina Faso renforce les compétences des interprètes judiciaires

Du 13 au 16 décembre 2021, Enabel a renforcé les compétences des interprètes judiciaires du Burkina Faso à travers une session de formation à Koudougou dans le cadre du Projet d’Appui au Renforcement de la Justice pour lutter contre l’Impunité (PARJI), financé par l’Union européenne.  


Enabel
, à travers le PARJI, a appuyé une session de formation des interprètes judiciaires sur l’organisation et le fonctionnement des institutions judiciaires du Burkina Faso. Cette session organisée au profit des interprètes judiciaires de l’ensemble des juridictions du Burkina Faso, s’inscrit dans les activités de renforcement des capacités de certains auxiliaires de justice indispensables au bon fonctionnement de la chaîne pénale.

En effet, ce bon fonctionnement n’incombe pas seulement aux magistrats, mais aussi aux greffiers, aux interprètes, aux officiers de police judiciaire, aux avocats, etc. C’est pourquoi, en choisissant d’appuyer cette activité de formation au profit des interprètes judiciaires sur l’organisation et le fonctionnement des institutions judiciaires du Burkina Faso, Enabel s’inscrit dans une dynamique déjà entamée par le Ministère de la Justice des Droits Humains et de la Promotion Civique (MJDHPC), de renforcer les compétences au regard des récentes évolutions législatives qu’à connu le secteur de la justice notamment l’adoption de la loi N°025-2018/AN portant code pénal et de la loi n°015‐2019/AN du 2 mai 2019 portant organisation judiciaire au Burkina Faso de ces derniers.

Au cours des quatre journées de travaux, neuf (09) modules portant globalement sur les principes généraux de l’organisation judiciaire, les acteurs judiciaires et leurs rôles, l’organisation et le fonctionnement des juridictions de droit commun et des juridictions d’exception ont été dispensés aux participants par deux formateurs, dont l’un est magistrat, conseiller à la Cour d’appel de Ouagadougou et l’autre greffier en chef du Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou. Au cours des présentations, des exercices pratiques ont permis aux formateurs de tester l’assimilation des modules par les participants afin d’adapter progressivement la formation.

A l’issue de la présentation des modules, un panel sur l’assistance judiciaire et psychologique des victimes a été animé par le Président de la commission d’assistance Judiciaire (CAJ) du Tribunal de Grande Instance de Koudougou et le Travailleur social de ladite juridiction. Il a permis aux interprètes judiciaires de renforcer leurs connaissances sur les mécanismes de prise en charge du Fonds d’Assistance Judiciaire qu’ils sont appelés à vulgariser auprès des justiciables et de s’approprier les bonnes pratiques en matière d’assistance psychologique des justiciables dans un contexte burkinabè où le taux d’alphabétisation est faible et la méconnaissance de l’institution judiciaire engendre beaucoup de craintes et d’incompréhension dans la population.

En marge des travaux de la formation, des groupes ont été constitués afin de réfléchir sur les actions à mener afin d’améliorer l’efficacité opérationnelle des interprètes judiciaires du Burkina Faso. Entre autres, les recommandations suivantes ont été formulées : la formation sur les techniques d’interprétation et l’usage du lexique des termes juridiques, la dotation en lexique des termes juridiques, le renforcement des effectifs, la poursuite des actions de régularisation de la situation professionnelle des interprètes judiciaires. L’accompagnement du MJDHPC ainsi que du PARJI, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Enabel a donc été souhaité dans ce sens afin d’améliorer considérablement le fonctionnement de la chaîne pénale.  

Article proposé par l’équipe de l’Intervention PARJI

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