Au nombre des contraintes que rencontrent les femmes exerçant dans le domaine agricole pour accéder aux crédits :
- L’exigence d’une garantie (terre ou autre bien matériel) pour accéder aux crédits ;
- Les taux d’intérêt des crédits ou financement souvent trop élevé pour la taille des exploitations ou de leurs activités agricoles ;
- Les modalités de remboursement du crédit qui tiennent très peu compte des cycles de transformation des produits agricoles…
Plusieurs témoignages de femmes se sont succédés, pour non seulement déplorer cet état de chose qui constitue un frein au développement de leurs activités agricoles mais aussi pour inviter les autorités en charge du secteur agricole et en particulier le Directeur Général du Fonds National de Développement Agricole (FNDA) présent, à les aider en mettant en place des mécanismes plus adaptés pour faciliter l’accès des agricultrices aux crédits.
Madame Bertille GUEDEGBE MARCOS, PDG de la société « Les Jus Tillou » d’Allada, très émue par les différents témoignages des femmes qui rendent bien compte des difficultés que ces dernières rencontrent dans l’exercice de leurs activités, n’a pas manqué de rappeler aux femmes que les exigences de garantie sont mal appliquées ou mal perçues.
« Sachons que, la prise de contrat est une garantie, la production dont nous disposons est une garantie. Les visites sur les exploitations des femmes transformatrices est aussi une garantie. Il est possible de soutenir les femmes dans cette conditionnalité et leur faciliter l’accès au crédit car, il faut le reconnaître, les garanties sont élevées et contraignantes pour les femmes », a-t-elle martelé.
Pour rassurer les participantes, Monsieur Richard ZOFFOUN, Adjoint Service crédit PDME Cotonou déclare je cite : « nous avons certes des exigences d’accès aux crédits, mais, je pense que nous essayons dans la mesure du possible de tenir compte des capacités financières du demandeur d’emprunt. Les fonds de garanti exigés, tiennent compte de la demande. Franchement, au regard, des témoignages que je viens d’entendre dans cette salle et le partenariat avec FNDA, nous prenons l’engagement d’accompagner les femmes dans leur accès au crédit », a-t-il déclaré.
A sa suite, Monsieur Léonard Valère E. HOUSSOU, Directeur Général FNDA, confirme que le FNDA est un outil inclusif et donc n’exclut aucun acteur/ actrice où qu’il soit. Aussi, a-t-il pris l’engagement d’améliorer cette situation d’accès difficile des femmes au crédit et à la transformation.
L’accès équitable au financement reste un enjeu majeur pour la promotion des filières et le FNDA et ses partenaires, aux détours de ces échanges avec les femmes agricultrices, ont renouvelé leur engagement pour relever ce défi à travers l’accompagnement des femmes dans l’accès à un financement adapté à leur condition de travail.
Organisée par l’Union du Personnel Féminin du Ministère de l’Agriculture de l’Élevage et de la Pêche (UPF-MAEP), cette journée de réflexion a été l’occasion pour les participants de mener des réflexions et de sensibiliser sur les contraintes qu’elles rencontrent dans l’exercice de leur activité agricole notamment, en matière d’accès au financement. Une diversité d’acteurs étaient présente dans la salle bleue du MAEP qui accueille cet évènement le jeudi 10 mars 2022 organisé avec l’appui du Projet Appui au Renforcement des Institutions dans le Secteur Agricole au Bénin (ARISA-B), exécuté par Enabel t financé par l’Union Européenne.
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