Le Bénin a fait un pas décisif dans la lutte contre la mortalité maternelle évitable avec l'amendement de la loi de 2003 sur la santé sexuelle et reproductive. Adoptée en octobre 2021, la loi n°2021-12 élargit l'accès à l'avortement sécurisé pour inclure les cas où la poursuite de la grossesse provoquerait une détresse significative à la femme ou à la fille.
Dans le département du Borgou, où la mortalité maternelle atteint 397 décès pour 100 000 naissances vivantes, la mise en œuvre de cette loi reste un défi majeur. C'est dans ce cadre qu'une rencontre entre acteurs de la santé et le projet P@SRIS mis en œuvre par Enabel s'est tenue à Parakou du 1er au 3 octobre 2024.
L'objectif de cette rencontre est de créer un écosystème durable soutenant l'offre et la demande de services d'avortement sécurisés.
Au cours de cette rencontre, les défis locaux tels que le manque de communication sur les lois Santé Sexuelle et Reproductive (SSR), la stigmatisation, le manque de prestataires formés et l'accès limité aux services de santé ont été identifiés. Une feuille de route pour les quatre prochaines années a été élaborée, suivant une approche de recherche-action visant à réduire les avortements à risque et à renforcer l'engagement des parties prenantes.
Ce modèle pourrait être reproduit à l'échelle nationale, renforçant les droits reproductifs des femmes et contribuant à l'objectif de réduction de la mortalité maternelle. Grâce à l'appui technique du Ministère de la Santé, d'Ipas et d'Enabel, le département du Borgou pourrait devenir un exemple de système de soins engagés, centré sur l'individu et garantissant l'accès aux services d'avortement sécurisé de qualité.
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