Les activités en lien avec
l’informatisation et la digitalisation du système de santé burundais sont un
axe fort du programme Twiteho Amagara – consortium Enabel.
Elles concernent
notamment l’informatisation d’hôpitaux, de centres de santé (CDS), mais
également la digitalisation de techniques d’élaboration de diagnostics (comme
les stratégies plainte-traitement) ou encore la formation du personnel par la
mise en place de certificats en informatique sanitaire. L’informatisation du
Centre National de Transfusion sanguine (CNTS) est une activité phare du
programme dans la mesure ou la disponibilité et la gestion des produits sanguins
au Burundi est un enjeu central. Elle a été confiée au consortium SAVICS,
notamment représenté par Souleymane Sawadogo, médecin de formation, qui, à la
suite de ses études médicales s’est spécialisé en informatique de santé.
Il est
actuellement en charge de la section informatique clinique de l’agence
nationale de télésanté et d’informatique médicale du Mali.
Les sous activités
menées dans le cadre de l’informatisation du CNTS du Burundi sont au nombre de
deux. Tout d’abord, une analyse fonctionnelle de la situation actuelle a été
réalisée, l’objectif étant de pouvoir adapter les fonctionnalités de cette
informatisation aux besoins et contraintes du Burundi. Par exemple, un système
de contrôle des stockages des poches de sang a été installé. Cela permet une
réduction des erreurs de stockage. La mise en place d’un algorithme permettant
d’exclure temporairement ou définitivement un-e candidat-e au don a également
ajoutée.
La seconde sous activité
concerne la formation des utilisateurs et utilisatrices. Concernant la gestion
et le don du sang, plusieurs types de personnels sont impliqués. Par
conséquent, plusieurs types de formations doivent être mises en place pour
répondre aux besoins de toutes et tous. Trois profils principaux ont été
identifiés. Tout d’abord, le personnel en charge des questions administratives
et financières, c’est lui qui est en charge d’identifier les donneurs et
donneuses, de les enregistrer et de facturer les prestations et produits
utilisés.
Ensuite, il y a le personnel
en charge de la sélection médicale, c’est-à-dire en charge de définir si un-e
candidat-e au don est apte à cela. On définit ceci grâce à un questionnaire et
un examen médical. La dernière catégorie de personnel a être formée est celle
du laboratoire. C’est-à-dire les personnes qui vont qualifier le sang et
préparer les produits sanguins dérivés des poches récoltées.
Un appui organisationnel a
également vu le jour à côté des formations, l’idée est d’appuyer le CNTS dans
l’optimisation de leur gestion, les aider par exemple à répartir les
équipements aux postes clés, à motiver le personnel par la reconnaissance en
créant des « champions de formations », etc.
Des résultats très
significatifs sont attendus de cette activité, avec une volonté de
centralisation des données pour gagner en efficacité et en qualité.
L’informatisation permet une meilleure collecte des données, plus facile et qui
incite le personnel à automatiser des bonnes pratiques dans leur activité.
Par exemple, certaines
activités doivent nécessairement être enregistrées dans le système afin qu’un-e
donneur-se puisse être prélevé-e. Cette activité est également nécessaire afin
d’avoir une meilleure visibilité de la disponibilité en produits sanguins
notamment au niveau de la gestion du niveau des stocks, des dates de péremption
et de l’hémovigilance. Par exemple, « un patient d’un hôpital X qui
bénéficie d’une poche de sang produite au niveau du CNTS manifeste des effets
indésirables ».
Grace à l’informatisation, nous pouvons rapidement
retracer d’où vient cette poche, retrouver le don et retirer les autres
produits issus de ce don dans le stock.
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