A plus de 1200 kms de la capitale, entouré de montagne de pierres et enveloppé de l’air sec du climat sahélien, des femmes se rebroussent les voiles et attaquent. La délégation de l’agriculture, avec son appui en semences et grâce à Enabel avec le programme RIMFIL, apporte son appui technique et conseille pour mettre en place des périmètres maraichers gérés par les femmes de la coopérative.
La représentante de la coopérative nous parle de l'impact du programme dans leur vie:
https://youtu.be/wMicb0CvOSM
Ce village situé dans une région aride n’était pas familier de l’agriculture. L’équipe Enabel de la région du Hodh El Chargui ont accompagné les femmes de Zeidar pour la mise en place et l’organisation de jardins maraichers, ainsi que la mise à disposition d’un puit, de panneaux solaires, d’une clôture et d’abreuvoirs. Ce site est exclusivement géré par 60 femmes, réparties en deux jardins (l’un de 20 et l’autre de 40). Elles puisaient l’eau et marchaient une assez longue distance, chacune apportant 2 bidons de 20litres. Les abreuvoirs construits permettent de ne plus aller jusqu’au bassin érigé.
L’eau est très salée (mauvais pour la récolte et santé des plantes) via l’application de différentes méthodes ici le cendre de bois qui a eu un bon effet sur les plantes. Les femmes ont senti la différence. Avec un apprentissage à petits pas, les femmes de Zeidar ont acquis des compétences qui leur ont apportées un changement concret dans leur vie de tous les jours. Auparavant, ce village n’avait aucune activité réelle; le jardin est devenu le centre d’occupation des villageois. Elles y passent toutes leurs journées et travaillent de façon continue. Avec comme résultats la récolte d’aliments ; tomate, navet, chou, gombo grâce à l’engrais naturel.
Le programme RIMDIR a pour but d’augmenter l’accès aux périmètres avec des superficies utiles, augmentation de la production et productivité. Ici nous avons l’accès à des périmètres maraichers pour 121 ménages avec une superficie totale de 2.30 hectares (Zeidar et Nguiya). Pour la récolte actuelle, les femmes ont réalisé 440 kg de récolte en dehors des oignons qui ne sont pas encore mûrs. Elles vendent le kilo à 50 MRU, soit une recette de 22000 MRU. Elles comptent investir sur la préparation et la commercialisation du couscous qui est un autre lien avec la filière décrue.
Les femmes de Zeidar ont acquis des connaissances concrètes qui apportent un changement concret dans leur vie et dans le développement de leur bien-être et pour celui de leur famille. Un apport concret de revenus pour leur ménage et la commercialisation de leur récolte. Elles veulent dans le futur investir afin de participer au développement de leur zone et d’elles-mêmes.
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