Entre-temps à Likasi... l’Institut Technique Industrielle Vyombo a été réhabilité!

  • Entre-temps à Likasi... l’Institut Technique Industrielle Vyombo a été réhabilité!

Dans le cadre de la coopération au développement entre la RDC et la Belgique, la CTB s’est investie dans le domaine de l’enseignement technique et professionnel pour rendre les lauréats facilement employables à l’issue de leurs études secondaires. Ce programme comporte plusieurs projets, notamment l’appui aux écoles techniques et professionnelles afin d’améliorer leur qualité d’enseignements.

C’est le cas de l’Institut Technique Industrielle Vyombo, où le diagnostic a fait état d’une situation alarmante qui nécessitait une solution urgente. 

D’abord, l’école secondaire Vyombo partage la même concession avec l’Institut Supérieur Pédagogique Technique de Likasi. Cette cohabitation entrainait le partage de certains biens comme les salles, les ateliers, les machines, etc. Cela a créé une situation de confusion et de désordre, on ne savait plus quelle machine appartenait à qui. Dans ces conditions, il était finalement difficile d’établir des responsabilités en cas de dommage d’un matériel. Cet état était par ailleurs à la base d’affrontements et le climat général d’études était sensiblement affecté. 

Ensuite, à chaque tombée de pluie, l’école était submergée d’eau, les salles de classes faisaient souvent face aux inondations et les élèves étaient en danger permanent suite au manque d’un système de drainage. En plus, l’immeuble de l’école s’érodait progressivement. L’établissement compte cinq bâtiments dotés chacun de latrines propres et des latrines centrales. Seules les latrines centrales et celles du bâtiment administratif fonctionnaient à peine et il s’avère que le manque d’un système autonome d’alimentation en eau dont était frappée l’école avait aggravé cette situation. C’était ainsi pénible pour les élèves qui  devaient s’aligner pour se soulager. 

Il se posait également la question d’alimentation en courant. Les installations électriques devenues vétustes, n’assuraient plus l’éclairage des salles. Souvent les cours se passaient dans l’obscurité, dans une école technique ne disposant même pas d’une salle de dessin, ni d’une salle de pratique pour la section de construction. 


Enfin, la direction de l’école ne disposait pas de bureaux et fonctionnait dans des salles de classes. Par conséquence, les dossiers des élèves n’étaient pas protégés. On constatait un déficit de salles de classes alors que certains locaux étaient gérés en dessous de leur potentiel. Au final, l’école présentait un aspect moins attrayant, les bâtiments vieillissants et l’esthétique même en pâtissait. 

Face à cette situation précaire, une intervention transversale qui porte sur des solutions durables était indispensable. C’est dans ce contexte précis que EDUKAT a inscrit son intervention qui consistait en plusieurs activités, prenant compte les divers domaines.

  • L’école secondaire et l’institut supérieur sont séparés. Cela a consisté à cloisonner les locaux que les deux institutions utilisaient en commun. Les locaux ont fait l’objet d’une réfection pour les uns et les autres: construction des plafonds, faire la peinture, installer l’électricité et l’éclairage, construire le pavement. Il s’agit notamment de quatre ateliers machines-outils et deux bureaux de chefs d’ateliers. Par ailleurs, cela a permis de dégager des espaces qui ont été érigés en salles de classes. En outre deux ateliers ont été réhabilités pour l’Institut Supérieure Pédagogique Technique en compensation de ceux qu’ils ont dû abandonner pour l’école secondaire. Cela contribuera à rétablir la paix sociale entre les deux institutions et promouvoir les conditions de travail épanouissantes pour les élèves.  
  • Chaque bâtiment a été doté d’un système de drainage d’eau de pluie et différents collecteurs se rencontrent à un point pour l’évacuation d’eaux vers les collecteurs publics. Les bâtiments isolés ont été dotés d’un puisard pour recueillir l’eau et l’aspirer. Ainsi, l’école est épargnée de ces flaques d’eau, boue et inondations qui se créaient à chaque tombée de pluie. Ainsi, il est rétabli une liberté de circulation dans la cours de l’école aussi bien en temps de pluie en saison sèche.
  • Les latrines centrales et celles de chaque bâtiment ont été réhabilitées et alimentées en eau, notamment par le système d’alimentation autonome mis en place. Il s’agit de l’installation d’un tank, et de la réparation du château d’eau d’une capacité d’environ 30 m3, à l’arrêt depuis plus de 20 ans et qui alimente déjà les toilettes. De ce fait, les conditions hygiéniques sont promues.
  • Les quatre locaux jadis occupés par la direction ont été réorganisés pour donner lieu quatre bureaux, une salle de réunion et une salle d’informatique. La présence de ces bureaux garantit la protection des archives, notamment les documents scolaires.
  • Une salle de dessin équipée de bancs spécifiques est mise en place. L’éclairage y a été rétabli, la peinture et le pavement ont été touchés. Par ailleurs, la section de construction dispose désormais d’un lieu de pratique, un hangar nouvellement construit, avec quatre pièces en annexe pour des services divers, dont un bureau doté d’installation sanitaire. 
  • Le bâtiment principal de l’école a été entouré d’un pavement en béton d’environ deux mètres associé à un système d’évacuation d’eaux résorbées par un puisard.
Telles sont les majeures activités qui ont été réalisées à l’Institut Technique Industrielle Vyombo. Elles se sont déroulées de février 2016 à mars 2017et elles ont connu dans tout le processus une implication soutenue des bénéficiaires. Le projet a été financé intégralement par la Belgique à hauteur de 600 000 euro. 

Selon les autorités scolaires, la réhabilitation vient de redorer l’image de cette école jadis ternie. Les conditions de travail sont considérablement promues et ce projet va bénéficier par an au moins 2000 élèves de l’institut Vyombo et environ 400 élèves d’autres écoles techniques ne disposant pas d’ateliers. Cet effectif pourrait s’accroître avec l’engouement suscité de plus en plus par la formation technique.

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