AMSANA, programme de sécurité alimentaire et nutritionnelle,
est allé en mission d’identification des sites et de mobilisation des maraîchers afin qu’ils intègrent la pisciculture aux activités de maraîchage. Cette
action s’inscrit dans l’accompagnement des communes de l’Atacora, dont celle de
Boukombé, qui à travers le point-focal, Sébastien, est porteuse du
développement de l’intégration maraîchage et pisciculture.
Les
avantages de l’intégration maraîchage et pisciculture
En effet, la combinaison de plusieurs productions offre des
avantages indéniables à l’agriculteur. Si une de ses productions échouent,
l’autre pourra compenser le manque, et l’association des composantes crée une
symbiose sur les sites qui permet d’augmenter la production globale. De plus, aujourd’hui,
l’eau est une ressource nécessaire pour arroser les plantes et la pisciculture
permet d’enrichir cette eau, qui, grâce à la fiente des poissons devient un
engrais naturel. Il y a donc une
optimisation de l’utilisation de l’eau afin d’augmenter la production agricole
d’une part, et d’autre part de profiter d’un apport protéinique supplémentaire
lors de la consommation des poissons. La pisciculture associée au maraîchage contribue au bien-être des populations et à une meilleure gestion des
ressources.
L’approche
de AMSANA
Pour ce faire, deux approches vont être mise en
pratique : les étangs et les bassins hors-sol. Les infrastructures seront réalisées
selon une approche communautaire, par les maraîchers eux-mêmes, dans une
logique de reproductibilité. Ensuite, les maraîchers seront formés à l’élevage
de poissons.
Deux personnes ressources ont suivi l’équipe AMSANA afin de
définir précisément quel ouvrage entreprendre selon la disponibilité de l’eau
sur les sites et afin de s’assurer de la mobilisation des maraîchers. L’idée
est que selon des techniques d’alimentation locales et donc peu coûteuses, le
coût de production sera diminué et cela rend accessible cet aliment riche en
nutriment.
Les maraîchers disent vouloir commencer les travaux au plus
vite, et, à travers les discussions pendant les assemblées, ils étaient motivés
à déguster les futurs « poissons bicyclette », à l’image du poulet
bicyclette qui courent déjà dans les villages. Mais d’abord il va falloir
creuser, les travaux démarrent dès la fin du mois de Mai.
Déborah CHANTRIE
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