Enabel appuie depuis deux ans les exploitants
des réseaux d’eau en RD Congo vers le chemin de la professionnalisation, de la
transparence et de la redevabilité, vis-à-vis des utilisateurs des réseaux
d’eau mais aussi des autorités qui leur ont délégué le service public de l’eau
(conformément à la loi sur l’eau de 2015 et à leur contrat de délégation).
En RD Congo, les exploitants des réseaux d’eau
dans les zones péri-urbaines sont connus sous le nom d’ASUREP :
Associations des Usagers des Réseaux d’Eau Potable.
Ces associations sont
délégataires du service public de l’eau, pour assurer la distribution d’eau
potable de qualité à plus de 330 000 personnes, rien que dans la ville de
Mbuji Mayi dans la Province du Kasaï Oriental.
Comme pour tous les autres
exploitants des réseaux d’eau, l’eau doit être traitée (chloration), la qualité
doit être contrôlée (contrôles microbiologiques), les index des stations de
pompage et des bornes fontaines doivent être relevés quotidiennement, les
fuites doivent être décelées et réparées, … Et toutes ces opérations doivent
être rapportées et accessibles.
Des rapports d’exploitation et financiers sont
produits mensuellement et doivent parvenir aux autorités. Bien souvent, ces
rapports s’entassent sur des étagères et tombent dans l’oubli. Comment rendre
ces données plus accessibles, plus transparentes aux différents services de
l’Etat et aux consommateurs des réseaux d’eau ?
Le programme Eau exécuté par Enabel a proposé
un accompagnement technique des ASUREP pour l’élaboration d’un site web de A à
Z. Il aurait été tentant de déléguer l’exécution d’un site web à une société
tierce ou un consultant externe, cependant, afin de garantir que l’outil sera
mis à jour de manière régulière, le programme a préféré impliquer les ASUREP
dès le départ à la conception du site web.
Tous les rapports et données de
chaque réseau d’eau sont aujourd’hui accessibles.
C’est aussi le cas des
supports de sensibilisation.
Avec les services existants actuellement sur
le marché, la mise en œuvre d’un site web est nettement facilitée. Il n’est pas
nécessaire de savoir programmer en HTML et la création, réservation et paiement
d’un nom de domaine, d’un espace de stockage et de plusieurs adresses email
professionnelles ne nécessitent qu’une carte de crédit. Pour un budget de 650
USD tout à fait à portée des exploitant ASUREP, il est déjà possible de
réserver un espace de stockage et d’accéder à un tableau de bord pour le design
du site web, valable pendant 5 années. Les ASUREP ont d’abord commencé par
visiter les site web des autres exploitants ou agences de l’eau, aussi bien en
Afrique qu’en Europe pour trouver une source d’inspiration qui leur convenait.
Il a suffi ensuite de créer l’arborescence des pages web en gardant à l’esprit
que les cibles sont d’une part les utilisateurs (principalement la société
civile et les associations de consommateurs) et les autorités (communes,
mairie, ministères décentralisés en charge de l’eau et gouvernorat).
Visitez le
site web: www.asurep-kasai-oriental.org
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