Au Niger, où l’eau et le fourrage sont des ressources
vitales pour les pasteurs et agropasteurs, le défi de leur gestion durable est
crucial pour assurer la mobilité et la survie des troupeaux. Conscient de ces
enjeux, le projet REPO (Résilience Agro-Sylvo-Pastorale), financé par l’Union
européenne et mis en œuvre par Enabel, a concrétisé une initiative majeure :
l’aménagement de six points d’eau stratégiques dans des zones de pâturage essentielles.
Ces infrastructures comprennent :
Quatre
puits pastoraux situés à Douboulma/Doutchi, Gandou Peulh/Loga,
Mayanta/Konni et Agalwaré/Filingué.
Deux
stations de pompage pastorales, implantées à Gatchika (commune de
Dogonkiria, département de Doutchi, région de Dosso) et à Soumaghesker
(commune de Tchintabaraden, département de Tchintabaraden, région de
Tahoua).
Ces points d’eau joueront un rôle essentiel pour :
- Valoriser le potentiel fourrager disponible dans
les zones concernées, en permettant un accès durable à l’eau pour les
troupeaux.
- Réduire la pression sur les zones agricoles du
sud, en contenant le bétail plus longtemps dans les aires de pâturages du nord.En limitant ainsi les descentes précoces des troupeaux vers
le sud, souvent sources de tensions entre agriculteurs et éleveurs, ces
aménagements visent à prévenir les conflits intercommunautaires et à renforcer
la résilience des communautés rurales.L’approche participative adoptée par le projet REPO garantit
une gestion durable des infrastructures. Les usagers, en particulier les
pasteurs, ont été impliqués dans l’identification des sites et la planification
des travaux, renforçant ainsi leur appropriation et l’entretien des ouvrages.
Grâce à ces initiatives, le projet REPO illustre comment une
gestion intégrée et durable des ressources naturelles peut contribuer à la
coexistence pacifique et au développement économique des zones pastorales au
Niger.
Au Niger, où plus de 87 % de la population pratique
l’élevage, les agro-éleveurs font face à de nombreux défis : maladies animales,
faible productivité, et impacts du changement climatique. Pour y répondre, le
projet REPO (Résilience Agro sylvo- pastorale, Ouest Niger), financé par l’UE et mis en œuvre par Enabel, en partenariat avec VSF-Belgium, a introduit les Champs Écoles
Agro-Pastoraux (CEAP), un outil innovant de formation et de partage de bonnes
pratiques.Depuis leur lancement, 16 CEAP ont vu le jour dans
les régions de Dosso, Tahoua et Tillabéri. Plus de 500 agro-éleveurs, dont
214 femmes, ont appris des techniques efficaces comme le compostage, le Zaï
amélioré, et la vaccination contre la maladie de Newcastle. Résultat : une
amélioration des rendements agricoles de 50 % et une baisse de la mortalité
animale de 30 à 50 %.
Ces CEAP favorisent également la solidarité et
l’autofinancement grâce aux tontines et aux subventions pour des activités
génératrices de revenus. Avec ces résultats prometteurs, les CEAP s’imposent
comme un modèle clé pour renforcer la résilience et améliorer les conditions de
vie des agro-éleveurs nigériens.
Le gouvernement du Niger, à travers son Programme de
Développement Sanitaire (PDS) 2017-2021, travaille activement pour réduire la
mortalité des mères et des enfants. Une des actions principales consiste à
améliorer la qualité des soins offerts dans les centres de santé. Pour cela, le
Programme d'Appui aux Systèmes de Santé (PASS Sutura) appuie les Districts
Sanitaires de Gaya et de Gothèye.L'une des stratégies utilisées pour améliorer les services
de santé est le coaching des professionnels de santé. L'objectif ultime de
cette approche, notamment dans le domaine de la santé de la reproduction, est
d'autonomiser les agents de santé afin qu'ils puissent, à leur tour, former
leurs pairs. Le coaching s’appuie sur des méthodes pratiques, incluant des
formations sur mannequins et des démonstrations concrètes. Ces formations
couvrent des thématiques essentielles telles que les soins obstétricaux et néonatals
d’urgence, ainsi que la planification familiale. Grâce à cette approche, les
agents de santé renforcent leurs compétences techniques tout en développant
leur capacité à enseigner et à partager leur savoir-faire avec d'autres
professionnels.Le coaching ne se limite pas à l’apprentissage technique. Il
inclut des rencontres avec les communautés (leaders locaux, associations de
femmes, etc.) pour les sensibiliser sur l’importance des soins rapides et de
bonne qualité. Les formateurs aident aussi à analyser les données de chaque
centre de santé, pour identifier les points à améliorer et mettre en place des
solutions concrètes.Grâce à cette approche structurée et progressive, le
coaching en santé de la reproduction offre une solution durable pour renforcer
les capacités des agents de santé et garantir des soins de qualité en santé de
la reproduction. En misant sur la formation, le suivi et la montée en
compétences des professionnels de la santé, ce programme contribue à améliorer
la qualité des services et à assurer la santé et le bien-être des populations
des départements de Dioundiou,Gaya et Gothèye.
Le projet REPO (Résilience agro sylvo-pastorale, Ouest Niger),
financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Enabel au Niger a organisé le
22 octobre 2024, un atelier de restitution et d’échanges autour de 5
thématiques de capitalisation
Ces thèmes de capitalisation mettent en lumière les innovations et
les bonnes pratiques développées dans le cadre du projet :
1. Le « HIMO
pastoral » qui explore l’implication des éleveurs dans la restauration des
terres pastorales en zone agricole, à travers des approches à haute intensité
de main-d'œuvre.
2. L’utilisation
de l’imagerie aérienne par drone civil, permettant un suivi plus précis et un
meilleur contrôle des actions de restauration des terres pastorales.
3. La mise en
place de la Police Rurale, une initiative pour la préservation durable
des ressources naturelles pastorales au Niger.
4. Le
développement d’un système d’estimation de la biomasse en saison sèche, fondé
sur des données satellitaires, afin de mieux gérer les ressources pastorales.
5. L’intégration
de l’élevage dans les Champs Ecoles Agro Pastoraux (CEAP),
facilitant une approche plus globale de la gestion agricole et pastorale.
Les présentations ont suscité de nombreuses questions et ont
ouvert la voie à des échanges constructifs et enrichissants entre les
participants. La matinée a été particulièrement riche en enseignements,
témoignant de la pertinence des initiatives mises en œuvre et de l’engagement
des différents acteurs.
Dans le cadre du projet REPO (Résilience
agro-sylvo-pastorale Ouest-Niger), une étude hydrogéophysique a permis
d’optimiser l’implantation des puits et forages pour l’alimentation en eau des
communautés pastorales. En utilisant des technologies de pointe basées sur la
résonance magnétique et l'électromagnétisme, les chercheurs ont pu évaluer la
profondeur et la productivité des nappes phréatiques avant les travaux.
Résultat : des ouvrages plus efficaces, réduisant les coûts tout en
garantissant une eau de qualité et renouvelable.
Ce projet, réalisé en partenariat avec Enabel, l'IRD,
l'Université Abdou Moumouni et le Ministère de l'Hydraulique, et financé par
l'Union Européenne, marque une avancée significative pour la gestion durable
des ressources en eau dans les zones pastorales.
Ces techniques innovantes pourraient être déployées à plus
grande échelle, offrant un modèle à suivre pour renforcer la résilience des
communautés rurales au Niger.
Le District Sanitaire de Dioundiou, situé dans le
département de Gaya au Niger, a récemment organisé une formation destinée à renforcer
les compétences de ses équipes dans la maintenance préventive des équipements
médicaux. Cette initiative a été mise en œuvre avec le soutien d'Enabel, via le
projet Santé "PASS Sutura", en collaboration avec le Ministère de la Santé
Publique, de la Population et des Affaires Sociales.
L’objectif principal de cette formation est de garantir la
disponibilité et la fonctionnalité continue des appareils médicaux dans les
centres de santé, afin de maintenir un niveau élevé de qualité des soins
offerts à la population locale.La formation a regroupé 17 chefs de Centres de Santé
Intégrés (CSI), ainsi que les membres de l’équipe cadre de District et l’équipe du projet "PASS Sutura" de Dioundiou. Toutes et tous ont bénéficié d’un accompagnement technique de
qualité pour s'assurer que les équipements médicaux indispensables restent
opérationnels et bien entretenus. Les participant.es se sont concentré.es sur la mise en place
d'une maintenance régulière et préventive, une approche qui permettra de
réduire les pannes inattendues et d'assurer un service de santé plus fiable et
durable.Le renforcement des capacités des professionnel.les de santé
dans ce domaine est un pas en avant vers l’amélioration des soins médicaux dans
la région. Cette initiative illustre l'engagement du District et de ses
partenaires à améliorer l'accès aux soins de santé en zone rurale, contribuant
ainsi à un bien-être accru pour la population du département de Gaya.
Face à la dégradation croissante des terres, le Niger a
lancé des initiatives ambitieuses pour restaurer ses terres pastorales
dégradées. En 2010, le pays a identifié plus de 10 millions d'hectares de
terres dégradées, avec une perte annuelle alarmante de 100 000 hectares de
forêts et zones humides. Dans le cadre de ces efforts, l’objectif est de
restaurer 4 440 500 hectares entre 2020 et 2030. Cependant, les méthodes
classiques de suivi de ces travaux se sont révélées lentes et imprécises.
Pour répondre à ce défi, le projet Résilience
Agro-Sylvo-Pastorale Ouest Niger (REPO) financé par l'Union européenne (FFU) et
mis en œuvre par Enabel, l'Agence belge de développement a introduit une
innovation majeure : l’utilisation de l’imagerie aérienne par drones civils. Cette technologie permet un suivi plus rapide et plus précis des activités de
restauration des terres. Le projet a travaillé en partenariat avec la société
Drone Africa Service pour former les cadres de la Direction Générale des Terres
et des Forêts (DGT/F) à l'utilisation de drones capables de couvrir 600
hectares en un seul vol, équipés de caméras haute définition et
multispectrales.Avant l'introduction des drones, les ONG en charge des
travaux de restauration utilisaient le GPS pour un suivi partiel des zones
restaurées, sans vérification précise des ouvrages réalisés. Les drones, en
revanche, ont permis de constater des écarts significatifs entre les travaux
déclarés et les réalisations effectives. Cela a accru l’intérêt pour cette
technologie auprès des ONG et des bénéficiaires.Grâce à cette innovation, les experts formés par le projet
REPO ont été sollicités par divers partenaires pour réaliser des missions de
contrôle et d’évaluation sur des sites de reboisement et d'autres aménagements.
Ce succès a poussé les partenaires à envisager l’acquisition de nouveaux drones
pour la DGT/F et à développer des processus automatisés d’analyse des images
via l’intelligence artificielle.
Bien que l’utilisation des drones offre de nombreux
avantages, tels que la rapidité et la précision des données géolocalisées, des
défis persistent, notamment la complexité des autorisations de survol et la
maîtrise des logiciels de Systèmes d’Information Géographique (SIG). Malgré ces
limites, les possibilités d’application des drones sont vastes, spécifiquement dans
l’analyse topographique, la surveillance des chantiers et la création d'images
3D.L'utilisation de drones civils pour le suivi des travaux de
restauration des terres au Niger représente une avancée technologique majeure,
permettant un contrôle plus rigoureux. Les acteurs recommandent de généraliser
cette approche pour améliorer l'efficacité et la transparence des travaux de
restauration des terres dans le pays.
Dans le cadre de l'intervention "Renforcement de
l’Entrepreneuriat en Élevage REEL Mahita", un partenariat innovant entre
Enabel et le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage
(FAFPA) a vu le jour pour soutenir les jeunes femmes nigériennes. L'objectif :
leur permettre de concilier vie familiale et développement professionnel dans
les métiers de l'élevage. Avec un accent particulier mis sur la création d'opportunités pour
les jeunes et les femmes, le programme "REEL Mahita" vise à renforcer la sécurité
alimentaire, améliorer la résilience des populations et promouvoir la création
d'emplois à travers le développement durable des chaînes de valeur agricole et
d’élevage. Mais une barrière de taille subsiste : de nombreuses mères ont des
difficultés à suivre les formations, faute de solutions pour la garde de leurs
enfants.
Pour répondre à ce besoin, un dispositif de crèches mobiles a été
lancé. Installées à proximité des centres de formation, ces crèches permettent aux
femmes d’assister aux cours sans se soucier de la garde de leurs enfants en bas
âge. Chaque crèche, installée sous forme de tente ou dans une structure
temporaire, est équipée de matériel de puériculture, de jouets, et d'espaces
adaptés pour le développement des enfants. Les enfants de moins de cinq ans y sont
pris en charge par des professionnelles de la petite enfance, leur offrant un
environnement sûr et stimulant.
Dans cette phase pilote, quatre crèches mobiles seront mises en
place dans deux régions du Niger, accueillant 91 enfants au total, avec une
moyenne de 23 enfants par centre. L’accompagnement est assuré par une équipe
composée d’un chef(fe) d’équipe et d’animatrices qualifiées, permettant aux
mères de suivre leurs formations en toute sérénité.
Ce projet est une véritable révolution pour les femmes de nos
communautés. Il permet de surmonter une barrière majeure qui empêchait jusqu’à
présent de nombreuses femmes d’accéder à des formations et de contribuer
pleinement à l’économie familiale.
Les formations dispensées par le FAFPA durent trois mois,
comprenant deux mois d'apprentissage théorique et un mois de stage pratique.
Cette approche duale vise à doter les bénéficiaires des compétences nécessaires
pour réussir dans le secteur de l’élevage, avec un accent particulier sur la
professionnalisation et la mise en relation avec les acteurs de la filière.
Ce dispositif est un modèle d’inclusion qui pourrait inspirer
d’autres initiatives au Niger et dans la région. En permettant aux jeunes mères
de se former dans des conditions optimales, le projet REEL Mahita met en avant
l’importance de solutions locales innovantes pour favoriser l’égalité des
chances et soutenir le développement durable des communautés rurales.
Dans le cadre du Programme d'Appui aux Systèmes de Santé
(PASS Sutura), Enabel poursuit ses efforts pour améliorer la digitalisation des
services de santé dans les hôpitaux de district de Gaya et Gothèye. Après
l'initiation d'un processus de dématérialisation du dossier-patient en 2017, le
nouveau programme, lancé en mars 2022, vise à mettre en place un Système
d’Information Hospitalier (SIH) efficace.
Un cabinet spécialisé en cybersanté a été recruté en
décembre 2022 pour analyser le circuit patient et élaborer un cahier des
charges précis pour la digitalisation du dossier médical. Sur cette base, le
consortium Post-Factum a été retenu pour déployer un SIH simple et intégré dans
les hôpitaux de Gaya et Gothèye. Ce système, qui a été mis en place après deux
missions sur le terrain en février et avril 2024, a pour but d'améliorer la
gestion des soins grâce à un dossier médical informatisé.
Une mission finale est prévue pour septembre 2024 afin
d’évaluer les performances du système et de capitaliser les résultats obtenus.
Parallèlement, cette mission explorera la possibilité d'étendre l'utilisation
de certains modules du SIH à d'autres établissements de santé, notamment les
Centres de Santé Intégrés urbains et les pharmacies de district.
En plus de la mise en œuvre du SIH, la digitalisation des
systèmes de maintenance des équipements et des infrastructures sanitaires progresse
avec l'implémentation de la Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur
(GMAO). Ce projet, inscrit dans la Stratégie Nationale de Maintenance
Hospitalière, vise à renforcer l'efficacité de la gestion des équipements
hospitaliers.
Le projet GMAO, également mené par Post-Factum, comprend
cinq phases, dont la dernière concerne la capitalisation et la vulgarisation
des bonnes pratiques à l'échelle nationale. Un atelier de capitalisation, prévu
lors de la prochaine mission de Post-Factum, réunira tous les acteurs clés du
Ministère de la Santé Publique, Enabel, ainsi que les partenaires techniques et
financiers.
Par ces initiatives, Enabel et le ministère de la Santé
Publique du Niger posent les bases d’une transformation digitale du système de
santé, dans l’objectif d'améliorer la qualité des soins et l'efficacité des
services fournis aux citoyen.nes.
Dans le département de Gaya, région de Dosso au Niger, les
habitant.es de la commune de Tounouga ont décidé de prendre en main leur avenir
sanitaire en organisant des champs collectifs pour financer l’adhésion de leurs
familles à l’Assurance Maladie Départementale (AMD). Cette initiative s’inscrit
dans le cadre du Projet d’Appui au Système de Santé (PASS Sutura), mis en œuvre
par Enabel, l'Agence belge de développement, pour développer une couverture santé accessible.
La première unité d’assurance maladie est en cours de
déploiement, avec un objectif de couvrir 30 % de la population du département d'ici à 2026. Pour ce faire, des antennes ont été établies dans les six communes
de Gaya, avec des bureaux locaux et des agents chargés de sensibiliser et
d’enrôler les habitant.es. À Tounouga, un comité de gestion présidé par le maire
a pris l’initiative d’expérimenter une approche innovante, basée sur la culture
collective du riz.
Le processus a commencé par l’identification d’une rizière
et l’achat de semences et d’engrais par les membres du comité. Les travaux ont
démarré en juillet 2022, et 18 sacs de riz ont été produits puis vendus sur le
marché. Les bénéfices ont permis l’adhésion de 108 personnes à l’AMD,
comprenant à la fois des membres payants et des bénéficiaires de gratuité.
Grâce à cette mobilisation communautaire, les villageois de
Tounouga montrent l’importance de la solidarité et de la résilience face aux
défis de la santé. Cette démarche collective est un modèle inspirant pour
renforcer l’accès à la couverture maladie, un enjeu essentiel pour le
développement et le bien-être des populations locales.
Du 27 au 29 août 2024, un atelier de renforcement des
capacités des Organisations de la Société Civile (OSC) du Burkina Faso, du
Mali, du Niger et du Sénégal s'est tenu à Niamey, dans le cadre du volet
régional du Programme "PTCS. Cet atelier visait à outiller les participants sur
les stratégies de lutte contre le changement climatique et la désertification.
Pendant trois jours, les représentants des OSC ont travaillé
ensemble sur le renforcement de leurs connaissances et compétences pour aborder
de manière proactive les défis environnementaux auxquels la région est
confrontée. Les thématiques couvertes incluaient les bonnes pratiques en
matière de gestion des ressources naturelles, les techniques d’adaptation aux
impacts du changement climatique et la promotion de la résilience des
communautés locales.
Cet atelier a également permis de créer un espace d’échange
et de collaboration entre les OSC de différents pays, renforçant ainsi leur
capacité à mettre en œuvre des actions conjointes et à soutenir les efforts
nationaux et régionaux contre la désertification et pour la préservation de
l'environnement.
L'événement marque un pas important vers la mobilisation et
la synergie des acteurs de la société civile en Afrique de l'Ouest, face à
l'urgence climatique.
Le Projet "PRISMA" (Projet de Recherche
et Innovation pour des Systèmes agro-pastoraux productifs, résilients et sains
en Afrique de l’Ouest) est financé par l’Union européenne et est mis en œuvre par 3 agences à savoir Enabel (Agence belge de développement), AECID (coopération espagnole) et LuxDev (coopération
Luxembourgeoise). Le projet a participé
activement aux journées DeSira, organisées à Accra par le Forum Africain pour
la Recherche Agricole (FARA) et l'équipe DeSira Lift de l'Union européenne. Cet
événement a réuni des représentant.es de l'Afrique de l'Ouest, de l'Afrique
centrale et de Madagascar, offre une plateforme d'échange sur les progrès
réalisés en matière de recherche et d'innovation agricole. Les journées se sont déroulées en
trois phases : des stands de présentation de projets, des ateliers en plénière,
ainsi que des tables rondes. Les discussions ont porté sur des thèmes
essentiels tels que les facteurs de succès des partenariats et des plateformes
d'innovation, la contribution de la recherche à l'innovation, le renforcement
des capacités des professionnels du secteur, et les mécanismes de financement
nécessaires pour étendre les innovations à plus grande échelle.
L'événement a permis aux différents
projets DeSira de partager leurs expériences et de formuler des recommandations
pour accroître leur impact sur le système agricole, avec un accent particulier
sur la transformation agro-écologique. Ces échanges ont offert une occasion
unique de renforcer la coopération et de promouvoir des pratiques durables,
adaptées aux réalités des différents pays participants.
En participant activement aux
discussions, PRISMA et ses partenaires ont réaffirmé leur engagement envers la
transformation durable du secteur agricole en Afrique, en soutenant les
initiatives qui favorisent la résilience et l'adaptation aux défis climatiques.
Ces journées ont également permis de créer de nouvelles synergies et
d'identifier des pistes d'amélioration pour maximiser l'impact des projets
agricoles en cours.
Abidjan a récemment accueilli le Forum AGRIFINANCE, une
plateforme clé pour la promotion de l’agriculture et du financement de la
filière agroalimentaire. Parmi les participant.es, Enabel via le projet de
Renforcement de l’Entrepreneuriat en Elevage (REEL Mahita) s’est distinguée par
son engagement aux côtés des acteur·rices de la filière Kilichi, une spécialité à
base de viande séchée, très prisée en Afrique de l'Ouest et notamment au Niger.
Lors de ce forum, Enabel a mené une mission importante
visant à promouvoir le Kilichi en tant que produit de qualité, sous le label de
l'Indication Géographique Protégée (IGP) délivré par l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI). L'objectif
principal était d'initier une mise en relation avec les acteurs du secteur
agroalimentaire ivoirien, ainsi que les usines d'emballage, afin d’assurer que
le produit réponde aux normes internationales en matière de transformation et
d’emballage.
Cet événement marque un pas significatif vers la
structuration et l’exportation du Kilichi, qui bénéficie désormais d’une
reconnaissance accrue sur le marché international, grâce à ce label
garantissant son authenticité et sa qualité. Le forum a également permis de
poser les bases de collaborations futures entre les producteurs de Kilichi et
les opérateurs économiques ivoiriens, ouvrant ainsi la voie à une expansion
commerciale prometteuse pour ce produit emblématique.
Le projet "REEL Mahita" poursuit son
engagement pour soutenir les filières agroalimentaires locales et renforcer
leur compétitivité sur le marché régional et international.
Du 26 au 28 août 2024, l’hôtel Maison Alhéri de Doutchi a accueilli un atelier de formation essentiel pour les acteurs du secteur laitier nigérien. Cet événement, organisé par la Fédération Nigérienne des Producteurs du Lait (FENIPROLAIT) avec le soutien financier d'Enabel à travers le projet REEL Mahita, a permis de réunir des membres de la FENIPROLAIT, des comités techniques de contrôle et d’habilitation, ainsi que des représentant.es de mini-laiteries des régions de Dosso et Tahoua.L'objectif de cet atelier était de renforcer les capacités des participant.es sur les enjeux liés à la marque collective Faireniger, un label destiné à promouvoir la consommation du lait local tout en garantissant que les producteurs, collecteurs et laiteries respectent des normes de qualité strictes. Sous la direction de Monsieur Garba Sadou Abdoulaye, Directeur Général de l’Agence Nationale de la Propriété Industrielle et de la Promotion de l’Innovation, les discussions ont mis l'accent sur l'importance de la protection de la propriété intellectuelle et l’adhésion aux exigences du règlement d’usage de la marque. Cet atelier marque une avancée clé pour le développement de la chaîne de valeur du lait local au Niger. Les participant.es, désormais mieux préparé.es, pourront commercialiser leurs produits sous la marque Faireniger, garantissant ainsi la qualité et la confiance des consommateurs. Cette initiative est un pas décisif vers la promotion et la valorisation du lait local au Niger.
Du 28 août au 1er septembre 2024, le District Sanitaire de
Dioundou, dans la Région de Dosso, a organisé, avec le soutien d’Enabel à
travers le projet PASS Sutura, une caravane de sensibilisation, de dépistage et
de prise en charge des troubles mentaux, ophtalmologiques ORL. Cette initiative
a mobilisé plusieurs médecins spécialistes, répondant à un besoin crucial dans
une zone où ces expertises médicales font défaut.
L’objectif de cette campagne était triple : sensibiliser les
communautés locales sur les troubles mentaux, auditifs et visuels, renforcer le
dépistage et la prise en charge de ces pathologies, et former les agents de
santé des Centres de Santé Intégrés (CSI) pour garantir une continuité dans les
soins. Grâce à cet effort concerté, 2967 personnes ont pu bénéficier de
consultations spécialisées.