L’hippopotame
commun (Hippopotamus amphibius) est l’un des mammifères terrestres les
plus imposant, il peut peser entre 1300 et 1500 kg. Comme son nom l’indique, il
mène une vie semi-aquatique et vit dans les rivières, marais et mangroves en
Afrique.
Depuis plusieurs années, deux hippopotames se sont établis au sein des
bassins de traitement de la station d’épuration de Bujumbura au Burundi, principalement
dans les lagunes facultatives et les bassins de maturation.
Ces
lagunes offrent un habitat adéquat pour cet herbivore qui pâture paisiblement
sur les berges et les pourtours des bassins de la station.
Les
hippopotames ne sont pas les seuls à s’être établis dans les bassins de
traitement.
Ils
sont rejoints par la laitue d’eau (Pistia stratiotes), plante aquatique
flottante, présentes dans les rivières à courant faible, les étangs, les rizières,
…. La laitue d’eau dispose d’une capacité remarquable de se développer et de se
reproduire dans les milieux hyper-eutrophes comme les lagunes facultatives de
la station d’épuration. Celle-ci sont donc quasi entièrement colonisées par la
laitue d’eau.
La
couverture complète des lagunes facultatives par la laitue d’eau empêche la
lumière de pénétrer dans l’eau et limite le fonctionnement épuratoire basé sur
la biodégradation de la matière organique en conditions aérobies tout en compromettant
les capacités de désinfection par le rayonnement solaire.
Seul
un prélèvement mécanique périodique de la biomasse produite par la laitue d’eau
et son compostage permettraient de rétablir le fonctionnement épuratoire des
deux lagunes facultatives qui couvrent près de 16 ha.
Mais
sous les laitues d’eau se cachent les hippopotames qui ont élus domicile !
Un
nouveau défi pour le projet.
Le projet Lake Tangayika Water Management et les
gestionnaires de la station d’épuration réfléchissent à des solutions: telles que déplacer les hippopotames,
espèces protégées, dans une zone naturelle ; développer les moyens
mécaniques de récolte des laitues d’eau et en assurer le compostage pour une
valorisation agricole.
En plus des actions déjà
entreprises pour la réhabilitation des lits de séchage permettant l’enlèvement
régulier des boues, des pistes de solution sont à l’étude pour trouver des réponses
pratiques et durables à ce nouveau défi.
Le projet Lake Tanganyika Water Management est financé par l’UE, mis en œuvre
par Enabel en partenariat avec l’Autorité du
Lac Tanganyika.
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