Dans la ville de Kigoma, en Tanzanie, le projet LATAWAMA est
opérationnel depuis janvier 2020. De nombreuses activités y sont menées. N’étant
pas « un prêt à porter » les activités mises en œuvre ont été
définies conjointement avec les principaux acteurs identifiés et divers
intervenants. Les organisations à base communautaire sont des acteurs clés du
cycle de gestion des déchets. D’autres actions à haut impact en matière de
gestion des déchets ont été également initiées. Les bénéficiaires se sont
confiés à l’équipe technique du projet. Les retours sont encourageants.
Les organisations à
base communautaire sont composées de femmes, chefs de ménages et de jeunes
issus de milieux défavorisés avec un maximum de 10 personnes par organisation. Les
membres de ces organisations sont responsables de la pré-collecte des déchets
solides depuis différents lieux (ménages, marchés, institutions, etc.)
jusqu’aux points de collecte (bennes basculantes gérées par la Municipalité).
Elles sont une
composante importante de la stratégie d’intervention du projet guidée par quatre
principes: accroître la couverture des services, renforcer les capacités de
gestion, introduire les principes de l’économie circulaire (utiliser les
déchets d’hier comme ressource de demain), organiser des campagnes de
sensibilisation et d’éducation.
Initialement, les organisations
à base communautaire étaient confrontées à deux grands défis : équipements
insuffisants et inadéquats et capacités d’organisation et de gestion faibles. Face
à ce constat, le projet LATAWAMA leur a fourni un premier soutien technique qui
renforce leurs capacités d’intervention et a initié une série d’actions pour leur
renforcement organisationnel.
Des bénéficiaires satisfaits des réalisations du projet LATAWAMA
Les membres des
organisations à base communautaire ayant bénéficié directement de l’appui du
projet LATAWAMA affirment que le matériel donné est venu à point nommé. Bahati Rhamadhani, mère d’environ 40 ans,
vit dans la localité de Katubuka. Avec ses amies, en train de collecter les
déchets, elle affirme que les équipements que le projet LATAWAMA a donné permettent de mener à bien le travail de collecte de déchets. « Avec ce
travail, nous gagnons de l’argent et ça nous aide à satisfaire une partie de
nos besoins. Nous remercions donc le projet LATAWAMA qui nous a donné du matériel.
Comme vous pouvez le remarquer, Le défi majeur est que la population mélange
encore les déchets ménagers avec d’autres choses comme les pierres, les briques
et même les aiguilles. Nous essayons de les sensibiliser pour un changement de
comportement », affirme-t-elle.
Elishaphat Ruzemvya, Directeur du
département en charge de la gestion des déchets solides, affirme
que l’appui a été d’une grande importance pour améliorer la gestion des déchets
solides à Kigoma. « Je suis ici pour témoigner de l’importance de l’appui
apporté par le projet LATAWAMA en matière de gestion des déchets solides dans
la municipalité de Kigoma. J’adresse mes remerciements à Enabel et à l’Union
européenne pour l’appui apporté et je peux garantir que l’appui en termes
d’équipement sera géré efficacement pour une grande durabilité ».
D’autres actions ciblées initiées par le projet…
A côté des actions menées
à travers les organisations à base communautaire, des réalisations comme
l’appui de l’hôpital Maweni en matière de gestion des déchets solides sont en
cours.
Rashidi Masoudi, agent d’hygiène, affirme
que la situation s’est nettement améliorée en matière de gestion des déchets
solides dans cet hôpital.
« Avant le travail était beaucoup
plus difficile. On brûlait les déchets dans un endroit qui n’était pas adéquat.
Avec la réparation de l’incinérateur, le travail devient plus facile. Les déchets
y sont brûlés. Nous avons été formés sur la gestion des déchets biomédicaux.
C’est la 5ème année que je travaille à l’hôpital de Maweni. Les
choses vont très bien maintenant ; tous les déchets qui sont produits ici
sont brulés complètement ».
Pour Rajabu Hassan, Ingénieur biomédical, avant,
l’hôpital disposait d’un incinérateur de mauvaise qualité, qui ne pouvait pas
brûler les déchets selon les standards environnementaux acceptables. « Le
projet LATAWAMA nous a permis de réparer l’incinérateur qui permet de brûler
les déchets rapidement. Les cendres qui sont générés sont également mis dans la
nouvelle fosse qui répond aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé et
du ministère ayant dans ses attributions la santé publique. Nous sommes tous
conscients que les déchets biomédicaux sont dangereux et nous sommes
reconnaissants envers le Projet LATAWAMA ».
Rajabu Hassan souhaite néanmoins poursuivre
la collaboration avec le projet qui financera la construction du bâtiment
destiné au stockage des déchets biomédicaux triés en attente d’incinération.
Financé par l’Union
européenne, le projet LATAWAMA est mis en œuvre par Enabel, en collaboration
avec l’Autorité du Lac Tanganyika.
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