Enabel, à travers le Projet d’appui au
renforcement de la justice pour lutter contre l’impunité (PARJI) apporte
sa contribution à la réflexion sur la protection des victimes et des témoins.
L’Organisation
Internationale de Droit du Développement (IDLO), en collaboration avec le
Ministère de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion Civique, ont
organisé un atelier de réflexion sur les mécanismes d’assistance et de
protection des victimes et témoins au Burkina Faso. L’atelier s’est déroulé
dans la ville de Koudougou, du 7 au 9 décembre 2021.
L’atelier avait pour objectif principal de contribuer à
l’amélioration de l’assistance et de la protection des victimes et témoins au
Burkina Faso.
C’est au regard de l’importance de la thématique que Madame
Victoria OUEDRAOGO / KIBORA, Ministre de la Justice, des Droits Humains et de
la Promotion Civique, Garde des Sceaux, a bien voulu présider elle-même la
cérémonie d’ouverture de l’atelier.
A ses côtés, il y avait Monsieur Yoann
THINES, Intervention Manager du PARJI, représentant Enabel et
Monsieur Patrick NDIKUMANA, Program Lead – Burkina Faso / Programme Sahelde
IDLO.
Monsieur Idrissa Passekba OUEDRAOGO, représentant du Directeur de l’Accès
à la Justice et de l’Aide aux Victimes (DAJAV) et Monsieur Kounkinè Augustin
SOME, modérateur des travaux de l’atelier ont également accompagné Madame la
Garde des Sceaux lors de cette cérémonie d’ouverture.
Ont participé à ce cadre de réflexion, environ une quarantaine
(40) de personnes, représentant la Chancellerie, les juridictions et d’autres
structures associatives, des ressorts des Cours d’appel de Ouagadougou et de
Fada N’gourma.
De la nécessité pour Enabel d’accompagner une telle initiative
C’est à travers son Projet d’appui au renforcement de la
justice pour lutter contre l’impunité (PARJI)
financé par l’Union européenne qu’
Enabel
accompagne cet atelier de réflexion.
Selon Monsieur
Yoann THINES, Intervention Manager
du PARJI, aucune initiative ne peut prétendre
lutter contre l’impunité sans placer au cœur de ses préoccupations le sort des
victimes et des témoins en matière pénale.
C’est pourquoi, il a tenu à
souligner à la garde des sceaux qu’
Enabel
n’a «
pas hésité une seconde pour répondre favorablement aux amis de
IDLO et à [la] Direction de l’Accès à la Justice et de l’Aide aux Victimes afin
de soutenir cette initiative (…).la protection, l’assistance et l’indemnisation
des victimes et des témoins est une question complexe. Elle nécessite une
approche concertée et multidisciplinaire (…). Il existe des pistes de
solution à travers notamment les formes de justice restauratrice, de modalités
d’indemnisation, de réparations adaptées aux besoins des victimes (…) ».
Le contenu des travaux de réflexion et d’échanges
Durant
trois (03) jours, les participants ont pu bénéficier de communications de très
belle facture. Les modules étaient riches et diversifiés mais tous visaient à
permettre aux participants de mieux cerner la problématique de l’assistance et
de la protection des victimes et témoins afin de susciter des recommandations
fortes et pertinentes.
Au titre des thématiques abordées on peut citer :
- les aspects définitionnels des notions de « Victimes »
et de « Témoins » ;
- l’état des lieux
des besoins d’assistance et des mécanismes de protection des victimes et
témoins au Burkina Faso ;
- le rôle et la responsabilité des acteurs de l’assistance et
de la protection des victimes et témoins ;
- les défis de la protection des victimes et témoins d’actes de
terrorisme et de criminalité organisée ;
- la prise en charge psycho-sociale des victimes et des témoins.
Aussi,
des travaux de groupe ont permis aux participants de relever les difficultés
qui ne permettent pas une prise en compte adéquate de l’assistance et de la
protection des victimes et témoins et de faire des suggestions et
recommandations pour les surmonter.
Des perspectives et des recommandations
Le
09 décembre 2021, dernier jour des travaux, les participants ont formulé des
recommandations à l’endroit des autorités gouvernementales, des partenaires
techniques et financiers et des acteurs de la justice.
Ces
recommandations visent entre autres à :
- Elaborer et adopter une loi spéciale pour la protection des
victimes et des témoins en s’inspirant du projet de loi type de l’ONUDC ;
- Mettre en place un mécanisme de prise en charge des frais de
transport, d’hébergement et de restauration des victimes et témoins ;
- Sensibiliser et former les acteurs de la prise en charge des
victimes et témoins ;
- Renforcer les mécanismes de prise en charge psycho-sociale et
sanitaires des victimes et des témoins.
Ces
recommandations ont pour but principal de contribuer à l’amélioration de
l’assistance et de la protection des victimes et témoins au Burkina Faso.
Geoffroy ZONGO –
Communication Officer