Le Volet institutionnel du PROFI Clôturé Les fondements de l’institution publique clarifiés et repositionnés

  • Le Volet institutionnel du PROFI Clôturé Les fondements de l’institution publique clarifiés et repositionnés

Initié par l’Agence belge de développement « Enabel » au Bénin pour améliorer l’environnement institutionnel en faveur de la promotion des filières agricoles, le volet institutionnel du Programme d’appui au développement des filières agricoles (PROFI-VI) s’achève sur une note de satisfaction. Au cours de la dernière session de la Structure Mixte de Concertation Locale (SMCL), qui s’est tenue le jeudi 26 septembre 2019, dans la salle de réunion de la Représentation de Enabel au Bénin, le rapport final du rapport de l’évaluation finale du programme dans son volet institutionnel a été présenté aux membres. Il ressort des conclusions dudit rapport que le PROFI VI a, entre autres résultats, accompagné les départements et services (centraux et déconcentrés) dans la mise en œuvre des fonctions qui leur sont dévolues.
Conduite par Jean Sébastien CANALS, Ingénieur agro-économiste, Chef de mission, Paul Onibon, Ingénieur agronome du Cabinet Analysis for Economic Decisions - ADE s.a.,  la mission d’évaluation du Programme PROFI volet institutionnel a fait observer que la stratégie développée par le PROFI-VI et Enabel en concertation avec les autorités locales a été particulièrement pertinente, mise en œuvre avec efficacité et efficience et les résultats et impacts sont connus et reconnus à de nombreux niveaux. Il ressort également de l’analyse du programme au regard des 5 critères CAD (Coopération Au Développement) à savoir : la pertinence ; l’efficacité, l’efficience, l’impact et la durabilité (viabilité) que la grande majorité des résultats ont été atteints et ont concouru à l’objectif global du projet. Selon les évaluateurs, le PROFI VI est un programme qui a contribué à :  clarifier et repositionner les fondements d’une institution publique, accompagner les départements et services (centraux et déconcentrés) dans la miseen œuvre des missions qui leur sont dévolues,  définir les profils de postes des principaux cadres,  proposer/former/accompagner la mise en place de nouvelles méthodes, outils deprogrammation/planification/budgétisation/suivi permettant ainsi à la structure d’être plusperformante, de mieux comprendre et mettre en œuvre  les réformes et nouveaux paradigmes avec pour objectif le développement et le renforcement des filières comme pilier de la nouvelle politique agricole. 
Par ailleurs, la mission a recommandé au Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) : - d’apporter une attention toute particulière à la coordination entre les niveaux et lesacteurs d‘autant que le niveau central est depuis peu appuyé par un bureau d‘études européen qui a gagné l’appel d’offre lancé par l’UE et le niveau déconcentré par une coopération déléguée bilatérale (Enabel) ; - d’utiliser à bon escient les méthodes et outils qui ont été produits par le PROFI-VI et éviter de recréer de nouveaux outils qui viendraient engendrer de la confusion.- concernant les PSNF, de prévoir leur formation et recyclage sur les méthodes etOutils définis par le niveau central (MAEP) p.e. le Conseil Agricole. 
À Enabel et ses projets/programmes du secteur agricole, la mission recommande de :  - Tenir compte dans leurs interventions des équilibres à respecter entre appuis aux filières d‘export et Sécurité Alimentaire & Nutritionnelle ;- Clarifier les périmètres d’intervention du projet ARISA-B et renforcer les maillons faibles du dispositif sur les outils non encore appropriés et maitrisés.  Il a été fait remarqué avec un point d’attention spécifique, que les femmes sont trop peu présentes dans toutes les institutions publiques ou Agence Nationales Etatiques notamment au niveau méso et macro. Les évaluateurs recommandent à ce propos la mise en place d’une vraie politique en la matière. Comme résultats obtenus, le rapport a fait observer que le PROFI-VI s’est engagé au côté du MAEP et de ses services techniques centraux dont la Direction de la Prospective et de la Programmation (DPP), pour l’atteinte des principaux résultats que sont :• Renforcement des capacités du MAEP et ses agences centrales, à travers notamment: (i) l’élaboration et l’adoption des instruments de politiques/stratégies (Plan Stratégique de Développement du Secteur Agricole / Plan National d’investissement Agricole, de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, cadre programmatique, stratégie de promotion des filières, guide changement climatique, avant-projet de loi sur l’Interprofession), (ii) les outils de planification, de suivi et de coordination (collecte digitalisée de données), (iii) l’appui au processus d’opérationnalisation de l’Agence pour la Sécurité Sanitaire des Aliments, (iv) l’élaboration d’un mécanisme de suivi dans le cadre de l’appui à l’opérationnalisation du Fonds de Développement des Communes affecté à l’Agriculture et accompagnement des 12 Comités Départementaux d’Analyse et de Validation pour la sélection des Investissements communaux structurants pour les filières agricoles, et (v) l’accompagnement du Fonds National de Développement Agricole dans le nouveau contexte institutionnel. • Renforcement des capacités des structures déconcentrées du MAEP, à travers notamment : (i) l’accompagnement de la mise en place des nouvelles Directions Départementales de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et des Agences Territoriales de Développement Agricole (définition postes et profils, internalisation du décret organique, élaboration des Plans de Travail Annuel Budgétisé) ; (ii) des formations sur la Gestion Axée sur les Résultats de Développement ; (iii) l’élaboration de Plans Régionaux de Développement des Filières intégrant l’outil cluster puis, d’un mécanisme de coordination et suivi des nouveaux Programmes Nationaux de Développement des Filières;  (iv) la création de Noyaux de Formateurs par thématiques  sur le conseil agricole , ainsi que (v) le développement des outils et guides pour en faciliter l’appropriation. • Renforcement des capacités des Acteurs Non Etatiques et des Chambres d’Agricultures du Bénin, à travers notamment l’organisation de sessions de formation sur : (i) la construction d’avis sur les politiques agricoles ; (ii) la veille informative aux questions urgentes du secteur ; (iv) la conception et la mise en œuvre de processus de plaidoyer ; (v) la veille et le contrôle citoyen ; (vi) la gestion axée sur les résultats. Soulignons qu’au cours de cette session de la SMCL, le point des recommandations formulées lors de la SMCL du 19 février 2019 a été présentée. On note que sur 12 recommandations, 09 ont été entièrement exécutées pour un taux de 75% et 03 sont en cours d’exécution pour un taux de 25 %.

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