Reece-hermine ADANWENON | 19/09/2019
La salle de réunion de la représentation de l’Agence belge de développement (Enabel au Bénin) a servi de cadre à la session de la Structure Mixte de Concertation Locale (SMCL) du Programme d’Appui au Secteur de la Santé (PASS-Sourou) ce mercredi 18 Septembre 2019. Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour: la mise en œuvre des recommandations de la SMCL du 19 Février 2019 ; la présentation des résultats de l’évaluation finale du Programme et les points d’exécution du Plan de clôture du projet. Occasion également pour les membres de la SMCL de rencontrer et de féliciter Monsieur Jean-François MICHEL, nouveau Représentant Résident de Enabel au Bénin. Présidée par le Secrétaire Général du Ministère de la Santé, Dr Didier AGOSSADOU, la SMCL a validé le nouveau réajustement budgétaire du PASS. Sur le point des recommandations, il a été noté que sur 21 recommandations formulées lors de la SMCL du 19 février 2019, 19 ont été entièrement exécutées pour un taux de 90.4% et 02 sont en cours d’exécution pour un taux de 9,6%. Monsieur Coffi AGOSSOU, responsable National du Programme a rassuré les membres de la SMCL quant à l’exécution à 100% des recommandations avant la clôture définitive du Programme. Le PASS Sourou, un programme d’apprentissage et de changement de pratiques et de comportements…Conduite en juin 2019 par Mme Valéria CAMPOS DA SILVEIRA, spécialiste en santé publique, chef de mission ; Mr Christophe COMMEYRA, économiste de la santé ; et Mr Adolphe KPATCHAVI, Socio-Anthropologue, tous membres du Cabinet TRANSTEC, l’évaluation finale du PASS Sourou a permis de mettre en lumière les résultats du programme mais également les obstacles et défis par rapport aux ambitions de départ. Selon les résultats de l’étude, le Programme PASS Sourou était un programme d’apprentissage et de changement de pratiques et de comportements. En effet l’évaluation a relevé qu’au niveau local, le processus de recherche-action a très bien fonctionné et donné de très bons résultats, à la satisfaction de tous les acteurs et au niveau central, le contexte politique a influencé la mise en œuvre et a restreint les décisions et les engagements attendus (par exemple le mécanisme du Financement Basé sur les Résultats (FBR), Le Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU), et la Gestion des Ressources Humaines de la Santé (GRHS), …). Sur les 05 critères de l’évaluation CAD (Coopération Au Développement) à savoir : la pertinence ; l’efficacité, l’efficience, l’impact et la durabilité (viabilité) ; 02 critères ont été jugés très performants ; et 02 performants avec des problèmes mineurs. En effet, selon les évaluateurs, le programme PASS Sourou tout en tenant compte des orientations de la politique belge au développement est très pertinent puisqu’il répond aux problèmes et besoins des bénéficiaires, aux priorités nationales et aux politiques de développement nationales et locales (l’appui au PNDS). De même, l’appui aux cinq piliers du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) dans un processus adaptable a été jugé pertinent avec une démarche participative, inclusive, transparente très appréciée.Quant à son efficacité, il a été noté que les interventions du PASS Sourou ont permis d’augmenter l’accessibilité des populations à des soins de santé de qualité, grâce à un appui aux fonctions régaliennes du Ministère de la Santé en vue d’une efficience accrue des structures opérationnelles. De plus, il a été observé une progression de la qualité des soins offerts aux usagers avec la disponibilité et la qualité de l’offre de soins pour les Maladies Non Transmissibles (MNT) ; une amélioration de la qualité et de la disponibilité des Soins obstétricaux Néonataux d’Urgence (SONU) avec un appui conséquent au secteur des Ressources Humaines en Santé. Dans son ensemble, le rapport souligne que le PASS Sourou a impacté tous les acteurs avec des acquis irréversibles tels que : les formations des agents santé de toutes les zones d’intervention, l’équipement des formations sanitaires des Zones d’intervention, la mise à disposition des protocoles et normes, la description de postes, la base de données RHS (iHRIS), la construction et l’équipement de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers et Obstétricaux (IFSIO) à Parakou et l’implantation et l’équipement des Centres de formation SONU à Djougou et à Lokossa. Le Pass, "passe" avec beaucoup de regret dixit le Dr Jacob NAMBONI, Directeur Départemental de la Santé de l’Atacora. Selon lui, avec le Programme PASS, la synergie d’action était de mise. « Le PASS n’a jamais rien fait seul », a martelé Dr Jacob NAMBONI en soulignant que grâce à cette implication des acteurs à tous les niveaux, la pérennisation des acquis du programme est aujourd’hui une réalité. A ce propos, il a invité le Ministère de la Santé à s’imprégner du modèle de montage institutionnel du Programme belge pour monter d’autres projets/programmes dans le but d’obtenir des résultats aussi probants et indéniables. A sa suite, le Préfet du département du Couffo M. Christophe MEGBEDJI a invité l’ensemble des acteurs à ne pas baisser les bras afin de maintenir dans la continuité, les acquis du programme en phase de clôture. Selon lui, le PASS a profondément et sincèrement agit sur les comportements et nous nous en réjouissons dira-t-il. Il a par ailleurs souligné la flexibilité observée dans les relations de coopération entre la Belgique et le Bénin. « C’est l’un de nos meilleurs partenaires » a-t-il ajouté. Pour M. Jean-François MICHEL, Représentant Résident de Enabel au Bénin, cette évaluation positive du programme met en lumière la bonne collaboration qui a existé et qui se dénote encore entre les différents acteurs du système. Il se rejouit de cette bonne collaboration qui augure d’une belle perspective pour les prochaines interventions du nouveau programme de coopération entre le Bénin et la Belgique pour la période de 2019-2023.
Meer lezen
Benin BEN1302511