Un camp de sensibilisation pour les jeunes : la police de proximité dans une de ses facettes

  • La police de proximité dans une de ses facettes

 
Le projet d’appui à la Police de proximité dans la région du Centre-Est met en œuvre une approche inclusive qui consiste à impliquer tous les types d’acteurs concernés dans la co-production de la sécurité au niveau communautaire dont les enfants et les adolescents.   

L’initiative s’est déroulée dans le courant de l’année 2020 sous la supervision du Service “Action sociale” de la Province du Boulgou.    

Dans un souci de réduire la délinquance juvénile, cette initiative a pris la forme d’un camp de sensibilisation d’une durée de 14 jours de 08h00 à 16h00 et regroupant environ 100 jeunes dont l’âge est compris entre 08 et 17 ans. Une riche expérience mise en œuvre avec le parlement des enfants et adolescents de la région du Centre-Est.   

« Lutte contre la délinquance juvénile, quels atouts pour l'enfant ?» 
    

C’est autour de ce thème que tous les sujets ont été traités. Le vol, le viol des enfants par des enfants, la violence par les pairs, la consommation des stupéfiants, les enfants et le terrorisme, l’incivisme, ont été les sujets traités.    

Les animations des séances étaient assurées par des moniteurs spécialisés, des éducateurs de jeunes enfants avec l’appui des forces de sécurité intérieure et une infirmière sur place en permanence pour la prise en compte des questions sanitaires (mesures barrières Covid-19, blessures, petites maladies...).   

Afin de garantir des moments de loisirs, le cadre choisi pour le camp disposait d’un espace extérieur aménagé comportant différents jeux pour les enfants (balançoires…,). Etaient également mis à la disposition des participants, des jeux collectifs tels que le Waré, les jeux de cartes, le pétanque, football, théâtres...).   

Et les petits plaisirs dans tout ça ? 

Petits déjeuners, Goûters, pauses déjeuners, tee-shirts avec inscription camp vacances 2020, rien n’a été négligé.   Une très belle expérience parce qu’elle a permis d’adapter le discours en fonction de la catégorie d’âge des enfants et adolescents par le biais d’une répartition en groupes d’une part et d’autre part, d’ouvrir le dialogue entre des jeunes en décrochage scolaire et vivant dans un milieu propice à la commission d’infractions et ceux vivant dans un contexte social plus favorable.   

Les retours des parents dont les enfants ont participé au camp, ont été très positifs, mettant l’accent notamment sur une évolution positive de l’ouverture du dialogue avec leurs enfants et dans certains cas, sur un changement progressif de l’attitude de leurs enfants entraînant de meilleures relations au sein de la famille.   

Un cas de succès 
: un adolescent participant au camp, ne s’est pas présenté un jour audit camp. La direction du camp a appris que cet adolescent avait été interpellé par les Koglwéogos suite à un vol commis la veille au soir après la fin de la journée du camp. Un des éducateurs a été plaidé en sa faveur auprès des Koglwéogos qui ont accepté de le relâcher sans amende. De retour au camp, l’éducateur spécialisé a eu une discussion avec l’adolescent en question. Après ces faits, cet adolescent a été assidu au camp avec un comportement correct, ses parents indiquant que suite à sa participation au camp, cet adolescent avait repris le chemin de l’école et que leurs relations s’étaient améliorées. Ces succès ont suscité de nombreuses demandes qu’un tel camp soit reconduit.   

Les principales leçons apprises
     

  • En fonction de la cible, il faut savoir adapter le message de sensibilisation compte tenu de l’âge 
  • La sensibilisation en milieu “jeune” porte mieux lorsqu’il est associé à des activités ludiques.    


Equipe Polprox
 
Adama GNANOU, Assistant Communication   

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