Communiqué de presse : Enabel accompagne le Port de Cotonou pour une bonne maîtrise des normes écologiques et environnementales

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Le port de Cotonou s’est engagé dans une dynamique d’assurer un environnement sain, la santé et la sécurité au travail pour la durabilité de ses activités.
Ainsi, dans le cadre du programme  PASPort, l’Agence Belge de Développement, Enabel, a initié en 2023, en accord avec le Port Autonome de Cotonou (PAC), un projet intitulé « Portu ‘ AIR ». Il vise la mise en place d’un système permanent de mesure de la qualité de l’air dans l’enceinte portuaire et au-delà ainsi que l’identification des recommandations en vue d’améliorer la qualité de l’air dans le domaine portuaire et ses environs. 

La première campagne annuelle de mesure permanente de la qualité de l’air au niveau du PAC dudit projet a été lancée en mars 2023 par l’organisme d’échantillonnage belge AIRSCAN, associé à son partenaire local ECO BENIN; et elle se poursuit encore.
 
Comme toute activité économique, l’activité portuaire induit des rejets de polluants et gaz à effet de serre, et c’est un défi important que de se donner les moyens d’une part de connaître en temps réel et au quotidien l’évolution des principaux paramètres de la qualité de l’air et d’autre part d’envisager et de mettre en place des mesures de réduction de ces émissions de gaz en vue d’améliorer la qualité de l’air.
 
Par ailleurs, en plus de l’obtention de la triple certification ISO (9001, 14001, 45001), grâce à l’appui du projet PASPort, le Port Autonome de Cotonou a obtenu une nouvelle certification environnementale portuaire, ECOPORT SLC le 25 septembre 2023. De ce fait, le PAC se devait de mettre en place un système de mesure et de suivi des principaux paramètres impactant l’environnement immédiat du Port et au-delà : à savoir la qualité de l’air, de l’eau, la gestion des déchets portuaires, le bruit, la gestion des boues de dragage, etc.

Il faut signaler que le projet « Portu’AIR » couvre aussi le cadre de la convention MARPOL organisé par l'OMI, visant à prévenir la pollution due aux navires. Les objectifs du projet permettent de s'aligner sur les amendements mis à jour par la convention en mettant en œuvre un système de suivi permanent de la qualité d'air au sein du port. Raison pour laquelle ce nouveau système concernant le suivi de la qualité de l’air a été mis en place. Le réseau de surveillance est composé de 17 capteurs de la marque KUNAK qui mesurent en continu les polluants atmosphériques suivants :
• Les particules fines (PM1-2.5-10) • Le monoxyde de carbone • Le dioxyde de soufre • Le dioxyde d'azote • L'ozone.
En complément, un réseau de sept jauges OWEN mesure chaque mois le niveau et l’évolution des éléments suivants : • Les HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) • Les métaux lourds.

Les origines de ces polluants sont variées, elles peuvent provenir des émissions anthropogènes ainsi que des sources naturelles. Plus spécifiquement, le projet a comme objectif de mesurer l'impact des diverses activités portuaires dont le trafic interne, le passage de navires ainsi que l’impact de la manutention de cargaisons sur l'atmosphère.  

Une première analyse a été effectuée sur les données des trois premiers mois de mesure pour illustrer l'état actuel des différents polluants atmosphériques. Les valeurs sont comparées avec des seuils existants dans la législation béninoise (ou des seuils fixés par l'OMS par des cibles à la place si ceux-ci n'existent pas dans la législation). Cette analyse initiale se résume comme suit : • Les deux polluants à suivre de près sont les PM10 et SO2 - les moyennes sur les trois mois dépassent les seuils fixés par la législation  • Tous les autres polluants mesurés : les particules fines, l’ozone, le dioxyde d’azote et le monoxyde de carbone se situent en dessous des normes nationales  •  Les précurseurs d'ozone sont majoritairement émis par le port, avec des pics provenant surtout du côté de la ligne de rivageo Les polluants tels que le monoxyde de carbone, le dioxyde de soufre et le dioxyde d'azote sont tout autant présents à l'extérieur du port (la ville de Cotonou) qu'à l'intérieur du port • La quantité de matière particulaire fine générée par le port correspond aux quantités mesurées dans la ville, émises par la pollution domestique  • Les analyses des retombées atmosphériques ont souligné la présence de métaux lourds tels que : le chrome, arsenic, cadmium, nickel, plomb seulement sous forme insoluble, qui sont moins néfastes pour la santé que les métaux lourds solubles.

La campagne annuelle a été divisée en deux phases ou périodes : une première période de 3 mois qui a pris fin au début de l’année 2024 et une seconde période de 9 mois qui a été initiée début juin 2024 et s’achèvera donc lors du premier trimestre 2025.
La première phase du projet PASPort a été réalisée sur financement de la Belgique qui a permis la prise en charge et l’installation du réseau de capteurs et de jauges. La seconde phase amorcée en ce mois de juin 2024 sous la direction d’Enabel sera sur financement de l’Union européenne au Bénin. Il est envisagé, dans le cadre de ce nouveau projet, de pouvoir financer l’acquisition de nouveaux capteurs et jauges complémentaires du fait de l’agrandissement en cours de l’enceinte portuaire.  

Quelques chiffres significatifs
Le suivi de ces polluants continue avec le but de valider si les tendances observées se confirment sur le long terme pour ensuite déterminer les sources principales des différents polluants. Des mesures seront ensuite proposées pour réduire leurs concentrations. 

Ce plan d’action sera développé en collaboration avec les acteurs du Port de Cotonou et le département de l’environnement du Port Autonome de Cotonou. Par exemple, une modernisation des infrastructures portuaires par installation de systèmes de capture des émissions ou une promotion des carburants propres à faible teneur en soufre peuvent aboutir à une meilleure qualité de l'air. 

Les données collectées permettront également de valider le respect de la réglementation en adoptant des normes nationales de la qualité de l'air qui sont mises à jour par rapport à des lignes directrices scientifiques récentes. 

Les parties prenantes du projet « Portu’AIR », Enabel, Ecobenin, Airscan et le Port Autonome de Cotonou dans la même synergie, contribuent à la transition vers un environnement plus sain et plus durable en cohabitation harmonieuse avec les citoyens de Cotonou. 

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