Au Burkina Faso, Enabel appuie la justice pour tous·tes quelle que soit la langue via la formation d'interprètes judiciaires

  • Justice pour tous·tes quelle que soit la langue

Enabel appuie l’opérationnalisation du recrutement et de la formation des interprètes judiciaires du Burkina Faso à travers une rencontre de cadrage dans le cadre du Projet d’Appui au Renforcement de la Justice pour lutter contre l’Impunité (PARJI), financé par l’Union européenne. 

Couverture des besoins en interprétation très réduites 

Le Burkina Faso est un pays multi-linguiste dans lequel tout le monde ne maîtrise pas le français, langue dans laquelle la justice est rendue. Le renforcement de l’accès à la justice pour les populations incombe à bon nombre d’acteurs judiciaires parmi lesquels figurent nécessairement les interprètes judiciaires.

Les difficultés de compréhension d’un langage juridique, en soit complexe, sont renforcées par le fait que l’essentiel des documents et divers actes de procédures sont rédigés en français, conformément à la loi.  
La couverture des besoins en interprétation est très réduite avec un ratio en-deçà d’un interprète par juridiction. Cela freine considérablement le fonctionnement des juridictions et contribue au sentiment d’impunité de certains justiciables qui n’obtiennent pas le jugement de leur dossier faute d’interprètes.
 Renforcer les équipes d'interprètes 

Aussi, au-delà de la formation continue dont bénéficient les interprètes judiciaires déjà en fonction afin de renforcer leurs capacités, il est apparu très urgent de relancer le recrutement suspendu depuis 2014 pour défaut de statut juridique.  

Au cours des deux journées de travaux, les participants ont tracé les grandes lignes du processus devant conduire au recrutement d’ici octobre 2022 d’une première promotion d’interprète judiciaires et adopté une feuille de route dans ce sens.

Ils ont aussi échangé sur les mécanismes alternatifs qui devraient permettre de mettre des interprètes judiciaires ad hoc à la disposition des juridictions pour pallier au déficit actuel constaté sur le terrain en recourant notamment à la mobilisation de certains agents du Ministère de l'Education Nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN). 

A l’issue des travaux, les participants ont réaffirmé leur disponibilité à accompagner le processus de recrutement. Ils ont aussi souhaité que Enabel à travers le projet PARJI, puisse continuer à apporter son soutien au processus qui vient d’être engagé afin qu’à terme, l’opérationnalisation du recrutement et de la formation des interprètes judiciaires permette d’améliorer considérablement le fonctionnement de la chaîne pénale. 

Enabel travaille toujours en réseau avec la justice burkinabè 

Enabel, à travers le PARJI, a appuyé, du 3 au 4 de mars 2022, à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM), une rencontre de cadrage pour l’opérationnalisation du recrutement et de la formation d’interprètes judiciaires au Burkina Faso. 

La rencontre a été organisée par le Ministère de la Justice des Droits Humains et de la Promotion Civique (MJDHPC) en collaboration avec l’Agence belge de développement (Enabel).  

La rencontre a regroupé, outre les participants du MJDHPC, ceux du MFPTPS, du MENAPLN, de l’ENAM et de la société civile. 

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