En Mauritanie, Enabel diagnostique les besoins en financement des acteurs de la filière maraichère

  • En Mauritanie, Enabel diagnostique les besoins en financement des acteurs de la filière maraichère

A travers une mission ayant pour objectif le diagnostic des besoins de financement des producteurs maraîchers de l'Assaba et du Guidimakha (région en Mauritanie), plusieurs villes ont été visitées afin d'identifier les besoins en financement des:

• Producteurs maraîchers;
• Organisations de producteurs maraîchers; et
•  L'offre de services financiers au niveau local

Ce diagnostic consistait en des entretiens avec les différents acteurs concernés; les représentants des coopératives (+ d'une vingtaine), les coopératives, les producteurs... Grâce à ces entretiens, un état des lieux a été élaboré.

Les enseignements ressorties pour la filière agro-maraichères permettent de mettre en avant le contexte des producteurs des périmètres maraîchers et les modes de financement identifiés. Les capacités de production sont influencées par les méthodes d'irrigation peu efficaces, ce qui impacte sur les capacités de production. Il existe également un manque d'harmonisation pour ce qui est des moyens d'exploitation des productions.

Les coopératives ont le rôle de représentant pour les producteurs face aux autorités locales. Cet aspect pourrait être renforcé si ces derniers s'identifiaient en "groupement paysan", afin d'avoir accès à des meilleurs intrants, accès au financement, marchés...

Le mode de financement des coopératives maraichères repose sur la mise en place de caisses qui répondent aux différents types de besoins, par exemple en cas de maladie ou de saison de soudure ainsi que pour le fonctionnement des coopératives.

Les principales contraintes identifiées concernent:

• L'accès à l'eau;
• Le transport;
• L'accès au marché;
• La divagation des animaux et;
• La qualité des semences

L'offre et l'accès aux services financiers sont restreints car peu d'intérêt est porté au monde rural. Un portefeuille dédié au financement pour l'activité agricole est inexistant. Un CDD (Crédit public de développement rural) a été mis en place cette année, étalé sur 3 ans et avec un taux d'intérêt de 3% mais la politique d'octroi de crédit est contraignante et aucune vérification n'est faite pour constater l'existence de l'activité des bénéficiaires. Aucune mesure n'existe donc pour évaluer l'impact des crédits. Les modes de remboursement ne sont pas adaptés au contexte des producteurs.

Les recommandations sont :
• d'adapter les produits financiers;
• d'octroyer une éducation financière et;
• d'appuyer par des formations et de vulgariser les techniques culturales

Ce diagnostique permettra à Enabel de se rapprocher de ses objectifs pour le programme RIMFIL, tels qu'une meilleure organisation des filières agro-pastorales, une infrastructure économique plus établie, un apprentissage sur l’accès au financement pour ne citer que ces derniers. 

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