Amuddu partage ses bonnes pratiques en matière d’employabilité des personnes migrantes en marge de la Revue régionale du Pacte mondial des migrations

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Le 26 août 2021, à l’occasion de l’Examen régional africain sur la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, le projet Amuddu : appui à la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’Immigration et d’Asile a organisé un évènement parallèle intitulé « L’employabilité des personnes migrantes comme levier d’intégration. Initiatives et bonnes pratiques en Afrique : cas du Maroc ».

La participation active des populations migrantes et du secteur privé, un bon référencement et l’approche multi acteurs sont des aspects clés identifiés comme facteurs de réussite de plusieurs interventions visant l’employabilité des personnes migrantes.

L’évènement hybride visait à souligner l’importance de penser des interventions multi partites, qui impliquent des institutions publiques, la société civile ainsi que le secteur privé tout en sollicitant la participation active des populations migrantes. L’implication des acteurs locaux a été soulignée comme primordiale pour assurer la réussite de ce type d’actions.

Cette rencontre fut l’occasion de présenter plusieurs bonnes pratiques menées dans le cadre de l’intervention Amuddu, telles que le travail partenarial, l’accompagnement social vers la formation professionnelle, l’adoption de l’approche communautaire par le service public de l’emploi, des mesures d’incitation au recrutement des personnes migrantes et la sensibilisation du secteur privé ou la territorialisation des mécanismes de gouvernance de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA).

« Des progrès considérables dans la mise en œuvre de la SNIA ont été accomplis lors de ces sept dernières années, notamment en ce qui concerne la régularisation de la situation administrative de 50 000 migrants en séjour irrégulier au Maroc ainsi que l’ouverture des services de base à l’ensemble des migrants que ce soit l’éducation, la santé, le logement, l’assistance sociale et humanitaire, la protection juridique, la formation professionnelle et l’emploi. » M. Skim, Directeur des Affaires de la migration au MDCMRE.

L’Objectif 18 du Pacte mondial met en exergue l’importance de trouver des solutions inédites pour promouvoir le perfectionnement des compétences dans les secteurs en demande en vue d’améliorer l’employabilité des personnes migrantes sur le marché du travail formel. Selon les intervenants, cela est d’autant plus important dans le contexte actuel où la crise sanitaire liée à la COVID-19 a fortement impacté les facteurs qui motivent la mobilité des personnes, mais aussi leurs aspirations et leurs capacités.

La mise en place d’initiatives visant l’intégration économique des personnes migrantes nécessite d’identifier préalablement les facteurs constituant des barrières à l’emploi ou à l’entrepreneuriat puisque d’une certaine manière l’objectif de l’action cherchera à les atténuer pour favoriser l’employabilité de ces personnes. C’est dans ce cadre que les intervenants de cet évènement ont présenté des initiatives testées dans la pratique visant à améliorer l’employabilité des personnes migrantes et ont étayé les facteurs de réussite et les défis de ce type de pratiques.

L’Entraide Nationale - institution nationale de référence en matière d’assistance sociale - a souligné l’importance de renforcer les synergies avec les autres acteurs concernés par l’insertion socio-économique des personnes migrantes et l’implication ainsi que la sensibilisation du secteur privé. Cela a également été appuyé, par la suite, par l’intervention de l’Agence Nationale de Promotion des Emplois et des Compétences (ANAPEC) - service public de l’emploi - en soulignant que les mesures d’incitation au recrutement déployées à travers le projet Amuddu ont déjà permis l’intégration de plusieurs personnes migrantes dans le secteur privé par la signature de 52 contrats aidés.

La participation de l’entreprise AFD.Tech à cet évènement a permis de démontrer le succès de tout ce travail de sensibilisation auprès du secteur privé, ainsi que de la mise en place des contrats aidés. En effet, M. Marvis Akkafou Vannesse Adou a rencontré de nombreuses difficultés pour s’insérer dans le marché du travail au Maroc. Grâce à l’approche de la mobilisation communautaire, mise également en place par le projet Amuddu, Marvis a pu être accompagné par un des agent.es communautaires qui collaborent avec l’ANAPEC et bénéficier des services offerts par le service public de l’emploi. Informé de la mesure des contrats aidés, il se vit offrir un stage au sein de l’AFD.Tech dont il intégra l’équipe récemment en tant que Chef de projet.

L’approche innovante de la mobilisation communautaire au service des agences publiques de l’emploi a aussi été mise en avant au cours de cette rencontre. L’ANAPEC a mis en exergue l’impact positif de l’intégration de quatre agent.es communautaire au sein de leurs agences, dont deux à Casablanca et deux à Rabat. L’adoption de cette approche au niveau institutionnel a permis d’informer adéquatement et de façon efficiente la population cible, d’instaurer un climat de confiance et de faciliter l’accompagnement. M. Alpha Camara, agent communautaire du projet Amuddu et inséré dans une agence de l’ANAPEC à Rabat, ajouta que « l’animation communautaire assure deux rôles essentiels dans le processus d’intégration économique de la cible. Un rôle d’intermédiation entre les partenaires du programme, mais également un rôle de relais facilitant l’accès à l’information. »

Pour sa part, le Ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger a présenté le travail réalisé visant à décliner les mécanismes de gouvernance de la SNIA au niveau régional afin d’impliquer les acteurs locaux et de renforcer le référencement et la coordination sur le terrain. 

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