Bénin: Le Projet PASRIS engagé ppur les les femmes, les adolescents et les jeunes

Lancé officiellement en janvier 2020 et couvrant les départements de l’Atlantique et du Couffo, le programme d'@ppui à la Santé Sexuelle et Reproductive et à l’Information Sanitaire (P@SRIS) ambitionne de contribuer à une meilleure maîtrise de la dynamique démographique au Bénin et de réduire la vulnérabilité des populations aux risques et chocs sanitaires dans ses zones d’intervention. Après plus de 2 années de mise en œuvre, le P@SRIS à l’instar des autres programmes exécutés par l’Agence belge de développement « Enabel » a été évalué à mi-parcours. Cette évaluation externe du programme a permis d’apprécier plusieurs indicateurs don’t entre autres la pertinence, la cohérence, l’efficacité, l’efficience et la durabilité des actions entreprises dans le cadre de cet appui de la Belgique au Bénin.


Conduite par le Dr Valéria CAMPOS DA SILVEIRA et le Dr Vignon Dègbédji BEDIE, la restitution de l’évaluation a eu lieu le lundi 22 novembre 2021 en présence des différents acteurs à divers niveaux de la pyramide sanitaire et a eu pour cadre l’hôtel du Lac de Cotonou.Des différents échanges et rencontres effectués par l’équipe des évaluateurs avec les acteurs et bénéficiaires du programme, il ressort que le P@SRIS: 

  1. répond aux problèmes et besoins des bénéficiaires ;
  2. répond aux priorités nationales et aux politiques de développement nationales et locales car il permet de réduire la morbidité et la mortalité de la mère, du nouveau-né, de l’enfant, de l’adolescent et du jeune; et contribue à la transformation digitale du système de santé ;
  3. tient compte des orientations de la politique belge au développement (Santé et droits sexuels et reproductifs et Digitalisation qui sont des priorités dans la politique de développement belge).
En effet durant les 30 mois d’exécution, don’t une grande partie marquée par la crise sanitaire COVID19, le P@SRIS a su s’adapter pour répondre aux demandes de l’urgence COVID-19. Ainsi, un appui à la riposte COVID 19 a été donné au Ministère de la Santé en termes de :
  1. renforcement de capacités des communautés pour la prévention ;
  2. fourniture d’équipements médicotechniques et ;
  3. appui à la gestion des déchets biomédicaux dans les formations sanitaires pour garantir la disponibilité de soins sécurisés de qualité à la population.
Le « Call Center Covid-19 » mis en place par le gouvernement avec l’appui technique et financier de Enabel à travers son programme P@SRIS est la pièce maîtresse de la riposte Covid-19 avec un impact national et une réponse immédiate à la crise sanitaire dès les premières heures de la découverte du 1er cas au Bénin.

Par ailleurs, une attention spéciale est accordée au genre dans la mise en œuvre du programme. La plupart des femmes rencontrées dans tous les secteurs par l’équipe d’évaluation sont toutes très actives et engagées.
Il a été noté que les innovations sont très bien appréciées par les acteurs du système sanitaire, avec certaines déjà démontrant des résultats satisfaisants mesurables (soins néonataux optimisés, par exemple).
 
La plateforme 'Emploi-santé' mise en place au ministère de la santé avec le programme est la plateforme phare du ministère pour le recrutement du personnel.

De même, toutes les personnes/groupes rencontrés affirment avoir observé une amélioration de la santé maternelle et infantile, même si discrète parfois. Toutefois, la  mortalité maternelle et néonatale précoce dans les   établissements de santé restent préoccupantes.
En ce qui concerne la durabilité des actions entreprises dans le cadre du programme, elle reste un défi majeur et devra être prise en compte dès maintenant (plans réalistes de pérennisation; alternatives de financement...) notamment la recherche de financement pour le fonctionnement post-P@SRIS est un vrai challenge. A titre d’exemple, la viabilisation des Centres Adolescents et Jeunes est confrontée à des difficultés de renouvellement de connexion internet.
Quelques leçons apprises... Les réunions techniques et discussions approfondies sur les résultats, indicateurs, déroulement des activités sont une nécessité, ce qui inclut les visites sur le terrain par les équipes du niveau central ;• Les plateformes digitales ciblant les femmes / adolescents / jeunes, sont appropriées pour la vulgarisation des droits sexuels et reproductifs ;• L’inclusion du secteur privé (lucratif et non lucratif) aux activités de renforcement de capacités est une pratique qui améliore la qualité des soins à la population ;• La collaboration multisectorielle au sein des Comités de Veille sur les Violences Basées sur le Genre (VBG) est un exemple à suivre ;• La présence du chef du village dans les Comités de Veille VBG augmente le leadership des femmes ;• La présence d’un animateur communautaire dans les Centres Amis des Jeunes augmente l’attractivité et la fréquentation de ces centres.

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