La cinquième réunion du Comité de pilotage du projet "Relance de l'éducation, de la formation technique et professionnelle pour l'emploi en Guinée-Bissau" (RESET) s'est tenue le 18 octobre 2023. Elle a été marquée par l'annonce officielle de la fin du projet en août 2024.
Cette annonce a été signifiée par la portfolio manager d'Enabel pour le Sénégal, la Gambie et la Guinée-Bissau, Mme Annick PEETERS, en présence de la ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Modernisation de l'Etat, Mme Tomásia LOPES MOREIRA, du ministre de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Mr Braima SANHA, de l'ambassadeur de l'Union européenne, Mr Artis BERTULIS, et des membres du comité de pilotage.
La réunion a été présidée par Mme Tomásia LOPES MOREIRA qui a commencé son intervention en soulignant l'importance de la formation technique et professionnelle pour le développement socio-économique du pays. En effet, le contexte montre qu 'une des principales causes du chômage est l'inadéquation entre la formation et l'insertion des jeunes sur le marché du travail. Elle a également souligné le rôle essentiel du projet RESET dans la réorganisation et la restructuration du sous-secteur de la formation professionnelle. Elle a également rappelé que le développement du secteur de l'enseignement technique est l'une des priorités de l'agenda 2030 que la Guinée-Bissau a ratifié et dans lequel elle s'est engagée.
Mr Artis BERTULIS a souligné l'impact positif du projet sur la formation et l'intégration des jeunes sur le marché du travail. Il a insisté sur l'importance de centrer les actions de formation professionnelle sur les besoins réels du marché du travail d'aujourd'hui. Il a confirmé le soutien de l'Union européenne dans le secteur, avec l'annonce d'une enveloppe de 10 millions d'euros pour le prochain programme de formation professionnelle en Guinée-Bissau.
Selon Mr l'ambassadeur, le nouveau programme continuera à soutenir la gouvernance du système, la formation et l'insertion professionnelle des jeunes sur le marché du travail. Il a aussi souligné la nécessité de créer une autorité nationale de qualification et l'importance pour les deux ministères de travailler ensemble pour combler le déficit de compétences dans différents domaines, notamment dans l'économie verte et les énergies renouvelables.
Pour sa part, Mme Annick PEETERS est revenue sur la question de l'absence d'exonération des droits de douane sur les produits du projet. Elle a précisé, qu'à quelques mois de la fin du projet, il est crucial que le gouvernement remplisse sa part de l'accord afin que le projet puisse gérer sa planification opérationnelle et budgétaire de manière plus efficace. Elle a évoqué les difficultés rencontrées par le projet RESET pour attirer davantage de filles dans le secteur de la formation professionnelle :
"Le projet a connu de nombreux succès, mais il reste encore quelques doutes, comme le cadre national des qualifications, qui nécessite un mandat politique pour structurer le secteur, et l'inclusion d'un plus grand nombre de filles dans la formation technique et professionnelle, qui reste un défi pour le projet, mais j'espère que nous pourrons y répondre ensemble afin de garantir la durabilité du projet", a déclaré la responsable d'Enabel.
L'objectif de la réunion était de présenter aux partenaires stratégiques l'état de mise en œuvre des activités du projet, ainsi que les défis et contraintes, et de proposer des solutions aux problèmes soulevés.
Le projet RESET est une initiative financée par l'Union européenne et mise en œuvre par l'Agence belge de développement, Enabel, en collaboration avec le gouvernement de Guinée-Bissau.
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